Journée mondiale des PME - Les défis restent élevés
Avec la Journée mondiale des PME du 27 juin, les Nations Unies rendent hommage au rôle important des PME. En Suisse aussi, les petites et moyennes entreprises sont sans conteste l'épine dorsale de l'économie nationale. Pourtant, les PME sont confrontées à de nombreux défis bureaucratiques et réglementaires souvent inutiles, comme le laisse entendre la voix d'une PME de ce type.

Environ deux tiers de tous les employés travaillent dans des PME au niveau national. Les PME jouent incontestablement un rôle décisif pour l'économie suisse et mondiale. Les Nations Unies tiennent compte de ce fait en organisant la Journée mondiale des PME le 27 juin. Dans la pratique, l'engagement important des PME est moins honoré lors de la déclaration de validité générale des conventions collectives de travail (CCT) par l'administration.
Pratique contraire à la loi
Selon la loi en vigueur, les conventions collectives de travail peuvent être déclarées de portée générale pour l'ensemble d'une branche si au moins la moitié des employeurs sont affiliés à une association et les travailleurs à un syndicat. Cette règle permet d'éviter qu'une minorité puisse dicter les règles de travail à toute une branche. Sur un total de 79 conventions collectives de travail déclarées de force obligatoire, une exception à ce quorum de travailleurs a toutefois été accordée pour 51 d'entre elles - ce qui correspond à environ 64,5 pour cent. L'exception prévue par la loi est devenue depuis longtemps la règle dans la pratique. En particulier au détriment des plus grandes PME, comme le fabricant de fenêtres 4B de Hochdorf (LU).
Désavantage concurrentiel par rapport à la concurrence étrangère
La convention collective de travail dans le cas du secteur de la menuiserie a été conçue pour des PME relativement petites de cinq à dix personnes. Ceci dans le but, fondamentalement important, d'empêcher les concurrents d'obtenir des avantages concurrentiels grâce à de moins bonnes conditions de travail des travailleurs. Cependant, contrairement à de nombreuses petites PME, 4B - qui est soumise à la convention collective de travail "menuiserie" de portée générale pour l'ensemble de la branche - est en concurrence notamment avec des acteurs étrangers.
"Pour nous, le salaire minimum prescrit par la CCT n'est pas un problème", déclare Jean-Marc Devaud, CEO de 4B. Dans la course aux bons travailleurs, 4B propose des salaires attrayants, nettement supérieurs au salaire minimum, ainsi que des conditions de travail intéressantes en général. En revanche, les augmentations de salaire auxquelles l'entreprise est régulièrement contrainte par la CCT posent problème. "Ces augmentations de salaire selon le principe de l'arrosoir et non selon le principe de la performance sur nos salaires déjà élevés entraînent un problème de coûts et un désavantage concurrentiel important par rapport aux concurrents étrangers", explique le CEO.
Les politiques sont appelés à agir
Chez les menuisiers, seuls 23 pour cent environ sont organisés dans un syndicat. Le quorum de 50 pour cent prescrit par la loi n'est donc clairement pas atteint. Pourtant, la CCT "menuiserie" a été déclarée de force obligatoire pour l'ensemble de la branche, au détriment de nombreuses PME. "De notre point de vue, c'est à la politique d'intervenir", déclare Devaud.
Source : 4B