Une phrase a marqué le 4e symposium sur l'économie circulaire de Kyburz Switzerland AG : "Le monde est plein de solutions !" a déclaré Louis Palmer dans son exposé. Cette phrase a marqué l'événement créé par Martin Kyburz, fondateur et CEO de KYBURZ Switzerland AG. Outre la production de véhicules électriques, il s'intéresse à la manière dont la science, la technique et l'économie peuvent contribuer à promouvoir une cohabitation heureuse dans un environnement sain. Pour la première fois, le Circular Economy Symposium s'est tenu au nouveau siège de KYBURZ. Sarah Andrina Schütz a animé l'événement de manière spontanée et vivante.

Des batteries avec plus d'autonomie

Maximilian Fichtner, le plus grand expert européen en matière de batteries, a comparé de manière compréhensible et scientifiquement fondée les systèmes de propulsion des véhicules. Il est apparu clairement aux personnes présentes que, du point de vue de la consommation d'énergie, seuls les véhicules électriques à batterie ont un avenir. Il a résumé le développement rapide de la technologie des batteries en ces termes : "Rouler 1800 km par jour - il y aura bientôt une solution".

Le point de vue des politiques a été représenté par Roger Nordmann (conseiller national 2004 - 2025). Il a souligné les progrès réalisés par l'industrie. "La bataille n'est pas gagnée, mais les résultats sont visibles" a-t-il déclaré, soulignant que grâce à des gains d'efficacité, la demande en électricité n'a pas augmenté en Suisse au cours des 20 dernières années. Dans le même temps, il a appelé à investir, comme nos ancêtres avaient osé le faire il y a des décennies lors de la construction des centrales à accumulation, notamment pour faire face aux différences de consommation entre l'été et l'hiver.

Le tour du monde en taxi solaire

Ensuite, Louis Palmer, cité au début, a fait son entrée. Il a été le premier homme à faire le tour de la Terre en taxi solaire sans émissions. Avec son exposé, il a entraîné les visiteurs et les a motivés à ne pas se laisser décourager lorsqu'ils ont des projets. Avec son projet actuel, le SolarButterfly, il visite d'innombrables écoles et parle des effets du changement climatique et des mesures que les enfants peuvent prendre pour l'arrêter.

Marcel Gauch du Technology & Society Lab de l'Empa est un orateur régulier du Circular Economy Symposium. Avec son style pointu habituel, il a remis en question des pratiques, montré des solutions futures et appelé à rapprocher de la société les technologies qui fonctionnent déjà aujourd'hui. La communication entre la science, l'industrie et surtout la société est apparue comme un point central lors d'une table ronde, car "nous avons la technologie" !

Les anciens véhicules de livraison ont une nouvelle mission

La remise des prix du Circular Economy Challenge a également eu lieu dans le cadre du Circular Economy Symposium. Lors de ce concours, quinze équipes ont relevé le défi de lancer un projet à partir d'un véhicule postal hors d'usage. Les résultats ont impressionné par leur imagination, leur technique ou leur innovation. L'équipe "Kurzschluss Camper" a remporté le challenge pour sa transformation en un véhicule de camping complet. Ont également été primés un véhicule transformé en four à pizza mobile ainsi qu'un véhicule-outil avec atelier, y compris branchement électrique, plan de travail, étau et éclairage.

KYBURZ Suisse

La société KYBURZ Switzerland AG, située à Embrach près de Zurich, est une PME de plus de 150 collaborateurs qui développe et produit des véhicules électriques de haute qualité pour les entreprises de livraison et les entreprises industrielles ainsi que pour les particuliers. www.kyburz-switzerland.ch

L'huile de palme est une matière première indispensable pour l'industrie en raison du rendement élevé du palmier à huile, de sa longue durée de conservation et de sa résistance à la chaleur. Que ce soit dans les aliments, les produits cosmétiques, les détergents ou les biocarburants, l'huile de palme est présente dans de nombreux produits que nous utilisons quotidiennement.

Le besoin urgent d'alternatives à l'huile de palme

Or, pour la culture de l'huile de palme, des parties de plus en plus importantes de nos forêts tropicales sont déboisées. De nombreuses espèces animales et végétales sont ainsi menacées et de grandes quantités de CO₂ stockées sont libérées. L'industrie cosmétique est consciente de cette situation et s'approvisionne principalement en huile de palme issue de cultures certifiées. Cette approche garantit que la matière première provient de sources gérées de manière durable. Mais la culture durable de l'huile de palme ne peut pas couvrir les besoins croissants de l'industrie à long terme. De nouvelles solutions sont nécessaires pour l'avenir.

Le Mibelle Group, qui opère dans les secteurs Personal Care & Beauty, Home Care et Nutrition, est confronté à cette problématique. L'entreprise est leader dans le secteur des marques de distributeurs. Pendant de longues années, Mibelle était connue comme filiale de Migros, jusqu'à ce qu'elle soit rachetée en mars 2025 par l'entreprise familiale espagnole Persán. En outre, le groupe produit et commercialise ses propres marques renommées ainsi que les principes actifs les plus modernes et les plus efficaces pour l'industrie cosmétique par le biais de Mibelle Biochemistry. Le Mibelle Group emploie environ 1400 collaborateurs et possède des sites de production en Suisse (au siège principal à Buchs AG et à Frenkendorf BL), en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis. L'entreprise possède en outre des sites de distribution aux Pays-Bas et en Australie.

La nouvelle technologie

Le Mibelle Group poursuit désormais une toute nouvelle approche de solution en collaboration avec LanzaTech, une entreprise qui développe des solutions pour la gestion du carbone, et le Fraunhofer-Institut für Grenzflächen- und Bioverfahrenstechnik IGB. Dans ce cadre, la combinaison de deux processus de fermentation successifs permet de transformer le gaz à effet de serre CO₂ en un mélange de graisses sans huile de palme. De par sa composition, celui-ci ressemble tellement à l'huile de palme qu'il pourra à l'avenir remplacer les huiles tropicales dans de nombreuses applications.

Dans une première étape, le gaz qui aurait été émis sous forme de CO₂ est transformé en alcool par biotechnologie à l'aide du processus de fermentation gazeuse développé par LanzaTech. Un processus comparable à celui du brassage de la bière. Sauf qu'ici, le CO₂ est utilisé comme matière première au lieu de céréales.

Dans le deuxième procédé de fermentation, qui a été développé en grande partie par le Fraunhofer IGB, l'alcool produit à partir du CO₂ est transformé en graisses souhaitées par des levures oléagineuses spécialisées. Les deux fermentations n'utilisent que des micro-organismes d'origine naturelle et non génétiquement modifiés.

Graisse sans huile de palme

Le produit final issu de ce processus est une graisse polyvalente de haute qualité, 100 % exempte d'huile de palme et naturelle. Elle possède en outre d'excellentes propriétés de soin, une caractéristique importante pour les produits cosmétiques. "Cette innovation est le résultat de notre partenariat de longue date avec LanzaTech et constitue une étape importante pour l'industrie cosmétique. Associée à la force d'innovation du Fraunhofer IGB, elle nous permet d'établir de nouvelles normes pour l'ensemble de la branche et souligne notre engagement à prendre nos responsabilités pour l'avenir de notre planète tout en rendant les chaînes d'approvisionnement plus robustes", a déclaré Peter Müller, CEO du Mibelle Group. Cette technologie d'avant-garde a le potentiel de remplacer durablement l'huile de palme dans les cosmétiques et de nombreux autres produits de la vie quotidienne, et de changer fondamentalement le secteur, écrivent encore les entreprises participantes.

Du prototype à la commercialisation

Après des essais réussis en laboratoire au Fraunhofer IGB et des tests d'application prometteurs dans les laboratoires du Mibelle Group, les partenaires se lancent maintenant dans la fabrication du mélange de graisses ressemblant à l'huile de palme à l'échelle du kilogramme. Pour ce faire, les processus de fermentation seront progressivement transférés à une plus grande échelle au Centre Fraunhofer pour les processus chimiques et biotechnologiques CBP à Leuna, une partie de l'institut Fraunhofer IGB.

"Après des recherches fructueuses en laboratoire, nous avons pu commencer à développer le processus pilote", se réjouit Susanne Heldmaier, responsable Research & Technical Innovation du Mibelle Group. "C'est la prochaine étape importante, à l'issue de laquelle nous disposerons des premières quantités d'une matière grasse de haute qualité. Cela nous permet de développer des produits cosmétiques qui offrent non seulement une protection à notre peau, mais qui contribuent également à la protection de l'environnement. À l'avenir, avec le soutien de nos fournisseurs de matières premières, nous espérons pouvoir convertir de plus en plus de matières premières à base d'huile de palme à cette solution durable".

Grâce à cette nouvelle technologie, les trois entreprises apportent une contribution importante à la réduction à long terme de la déforestation des forêts tropicales et à la mise en place d'une chaîne de valeur durable.

Convaincu par le recyclage du CO2

Il y a cinq ans déjà, le Mibelle Group lançait un produit recyclé à partir de CO2. Grâce au processus de fermentation développé avec LanzaTech, le CO2 nuisible au climat peut être transformé en éthanol (alcool). Une matière première qui est utilisée en grandes quantités pour la production de produits de soins personnels et de soins à domicile.

Le Mibelle Group voit un grand potentiel dans la nouvelle technologie de recyclage du CO2. L'alcool obtenu à partir du CO2 recyclé devrait remplacer à moyen terme la totalité de l'alcool produit de manière traditionnelle dans le domaine des détergents, des produits d'entretien et des cosmétiques. La technologie ne doit toutefois pas être utilisée uniquement pour les produits, mais aussi pour leurs emballages, qui sont en grande partie composés de PET et de PE. Pour la fabrication de ces matières plastiques, il est possible d'utiliser du pétrole - ou justement de l'alcool issu du recyclage du CO2.

Le WWF soutient également cette nouvelle technologie. "L'utilisation de sources d'énergie fossiles doit être évitée. Lorsque cela n'est pas possible, il est judicieux d'inclure des gaz à effet de serre dans les produits, afin que ces gaz ne réchauffent pas davantage le climat. Si la fabrication de tels produits permet en outre d'économiser des surfaces de terre pour la culture de matières premières, il reste plus de place pour la biodiversité naturelle. Ces deux éléments contribuent à la préservation à long terme de nos bases vitales", déclare Christoph Meili, spécialiste des écobilans au WWF Suisse, cité dans un communiqué du Mibelle Group.