La consommation d'énergie continue d'augmenter

En 2016, la consommation finale d'énergie en Suisse a augmenté de 1,9% par rapport à l'année précédente, pour atteindre 854`300 térajoules (TJ). L'OFEN cite comme raisons le temps plus frais, la croissance économique et la croissance démographique.

Le temps frais de l'année dernière a entraîné une augmentation de la consommation d'énergie à des fins de chauffage.

Selon l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), l'augmentation de la consommation d'énergie finale de 1,9% par rapport à l'année précédente est principalement due au temps un peu plus frais en 2016. Le nombre de degrés-jours de chauffage, un indicateur important de la consommation d'énergie à des fins de chauffage, a augmenté de 6,7% par rapport à l'année précédente. Les moteurs à long terme tels que la population résidente permanente (+1,1%), le produit intérieur brut (+1,3%), le parc de véhicules à moteur (+1,6%) et le parc de logements (augmentation, mais les chiffres détaillés ne sont pas encore disponibles) ont également contribué à la hausse de la consommation d'énergie. Alors que la croissance des moteurs à long terme augmente la consommation d'énergie, l'augmentation de l'efficacité et les effets de substitution ont tendance à freiner la croissance de la consommation d'énergie. Les analyses annuelles ex post de la consommation d'énergie pourront fournir des informations supplémentaires sur les facteurs déterminants de l'évolution de la consommation d'énergie (publication en octobre 2017).

Augmentation de la consommation de sources d'énergie pour le chauffage

La consommation de mazout extra-léger a augmenté de 2,4% et celle de gaz naturel de 3,8%. La consommation d'électricité est restée inchangée, au même niveau que l'année précédente (voir le communiqué de presse de l'OFEN du 21 avril 2017). Ces trois sources d'énergie représentent plus de la moitié de la consommation finale d'énergie (2016 : 53,8%).

L'utilisation énergétique des déchets industriels a augmenté de 5,9% (part de la consommation finale d'énergie en 2016 : 1,3%). La consommation de charbon (-8,1%) et de fioul lourd (-52,0%) a diminué, celle de coke de pétrole (+122,5%) a augmenté. La part de ces trois sources d'énergie dans la consommation totale d'énergie finale est faible (<1%).

Consommation de carburant en légère hausse

Pour la première fois depuis trois ans, la consommation totale de carburant a légèrement augmenté par rapport à l'année précédente (+0,4%). La tendance à la substitution de l'essence par le carburant diesel s'est poursuivie sans interruption : les ventes de diesel ont augmenté de 1,1%, la consommation d'essence a diminué de 3,1%. Les ventes de carburant pour l'aviation ont augmenté de 4,7%. Les carburants fossiles représentent un bon tiers (34,2%) de la consommation totale d'énergie finale.

Hausse de la consommation également pour les énergies renouvelables

Le temps plus frais a également eu un impact sur la consommation d'énergies renouvelables à des fins de chauffage. La consommation de bois-énergie a augmenté de 7,6%. L'utilisation de la chaleur ambiante avec des pompes à chaleur a également été supérieure de 10,6% à la valeur de l'année précédente, tout comme la consommation de chauffage urbain (+6,2%) et de chaleur solaire (+3,8%). La part de ces sources d'énergie dans la consommation totale d'énergie finale en 2016 était de 9,1% (bois énergie : 4,6%, chaleur ambiante : 1,9%, chauffage urbain : 2,3%, chaleur solaire : 0,3%).

L'utilisation directe du biogaz est restée constante. Si l'on tient compte du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel (qui est statistiquement comptabilisé dans le gaz), la consommation de biogaz a augmenté de 5,8%. En 2016, le biogaz injecté dans le réseau a représenté 0,9% de la consommation totale de gaz.

La consommation de biocarburants a de nouveau nettement augmenté par rapport à l'année précédente (+72,0%) et a donc été multipliée par sept au total au cours des trois dernières années. La part des biocarburants dans les ventes totales d'essence et de diesel était de 1,6% en 2016 (2015 : 0,9%). Outre l'exonération des carburants biogènes de l'impôt sur les huiles minérales, leur prise en compte comme mesure de compensation des émissions de CO2 a également pour effet d'augmenter la consommation.

La statistique globale suisse de l'énergie 2016 sera disponible à partir de la deuxième quinzaine de juillet. sur le site de l'OFEN disponible en ligne et en version papier début août 2017.

Lancement d'un nouveau programme d'efficacité énergétique pour les PME

De nombreuses PME disposent d'un potentiel d'économie d'énergie considérable. Une nouvelle plateforme de SuisseEnergie aide les entreprises à le trouver et à mettre en œuvre des mesures judicieuses.

Sur la base de l'analyse sur site, les conseillers en énergie accrédités PEIK proposent des mesures concrètes d'efficacité énergétique (photo © OFEN)

Environ 80`000 petites et moyennes entreprises (PME) en Suisse ont une consommation d'énergie considérable. Par entreprise, elles consomment chaque année entre 100 000 et 500 000 kilowattheures d'électricité (soit l'équivalent de 20 à 100 ménages), entre 500 000 et 5 millions de kilowattheures d'énergie thermique (chauffage et chaleur industrielle) et plus de 10 000 litres de carburant. Ensemble, cela représente une facture énergétique comprise entre 20 000 et 300 000 francs par PME.

Avec des mesures simples et sans investissements importants, ces PME pourraient réduire leur facture énergétique de 10 à 15%. C'est une raison suffisante pour faire analyser le potentiel d'économie d'énergie par un spécialiste et décider ensuite si des mesures d'économie d'énergie peuvent être mises en œuvre et lesquelles. Les PME bénéficient dès à présent d'un soutien dans cette démarche : PEIK - La plateforme PME pour l'efficacité énergétique propose une solution adaptée à chaque besoin. Les PME décident elles-mêmes si elles souhaitent uniquement bénéficier de conseils gratuits sur la marche à suivre par téléphone ou en ligne, ou si elles souhaitent un conseil énergétique complet sur place, voire un accompagnement dans la mise en œuvre des mesures. Le conseil en énergie et la mise en œuvre bénéficient en outre d'un soutien financier de SuisseEnergie.

PEIK offre aux PME un point d'entrée adapté à leurs besoins pour des projets d'économie d'énergie qui leur permettent d'économiser beaucoup d'argent. Pour une facture énergétique de 30'000 francs pour l'électricité, la chaleur et l'essence, des économies de 3'000 à 4'500 francs par an peuvent ainsi être réalisées très rapidement.

Trois étapes sur mesure pour les PME

Les PME décident elles-mêmes, sans aucune obligation, du moment et de la manière de faire les démarches d'économie d'énergie. Ainsi, le conseil en énergie s'adapte parfaitement à l'évolution de chaque entreprise et peut tenir compte des exigences individuelles.

Conseil en matière de procédure : En ligne ou par téléphone, les PME obtiennent rapidement et facilement une première estimation grossière de leur potentiel d'économie d'énergie et des économies de coûts qu'elles peuvent réaliser. En outre, elles obtiennent des indications sur les offres de conseil et de promotion appropriées des cantons, des villes, des fournisseurs d'énergie ou des organisations (p. ex. l'Agence de l'énergie pour l'économie ou l'Agence Cleantech Suisse). Le conseil en matière de procédure est gratuit pour les PME.

Conseil en énergie : Les conseillers PEIK, qui peuvent être choisis par les PME elles-mêmes dans un pool de conseillers, analysent rapidement et efficacement la consommation d'énergie des PME sur place. Ils développent des propositions de mesures concrètes avec des coûts et des temps de retour. Comme résultat, les PME reçoivent un rapport clair avec tous les résultats du conseil en énergie PEIK et un plan de mise en œuvre avec des informations sur les subventions. Les PME disposent ainsi de toutes les informations nécessaires pour décider si elles veulent mettre en œuvre des mesures et lesquelles, quand et comment. SuisseEnergie participe aux coûts du conseil en énergie à hauteur de 50% ou de 1'500 francs au maximum.

Accompagnement de la mise en œuvre : Les conseillers PEIK soutiennent également les PME qui le souhaitent dans la mise en œuvre qui suit le conseil en énergie. Ils les aident à obtenir des offres ou à demander des subventions. La participation aux frais de SuisseEnergie peut aller jusqu'à 500 francs.

Le conseil en énergie PEIK s'adresse de manière ciblée aux 80 000 PME dont les coûts énergétiques annuels se situent entre 20 000 et 300 000 francs. Celles-ci ne sont pas exemptées de la taxe sur le CO2 et ne peuvent pas non plus se faire rembourser le supplément réseau. De plus, elles ne font pas partie des gros consommateurs et ne peuvent donc pas être obligées par les cantons à améliorer leur efficacité énergétique.

PEIK - La plate-forme PME pour l'efficacité énergétique est une nouvelle offre de conseil de SuisseEnergie. Le programme SuisseEnergie, lancé par le Conseil fédéral en 2001, vise à augmenter l'efficacité énergétique et la part des énergies renouvelables. Le programme se focalise sur la sensibilisation, l'information et le conseil, la formation et le perfectionnement ainsi que l'assurance qualité dans différents domaines prioritaires.

Le PEIK se déroule dans un premier temps jusqu'à fin 2019, puis peut être prolongé de trois ans en cas de succès. L'objectif est de réaliser chaque année 1'200 conseils en matière d'approche, 1'200 conseils en énergie et 500 accompagnements de mise en œuvre. SuisseEnergie met à disposition des moyens d'encouragement à hauteur de 1,5 million de francs par an.

Source : OFEN

Voitures neuves : les émissions de CO2 ne baissent guère

Pour la deuxième fois consécutive, les importateurs de voitures ont dépassé les valeurs limites d'émission en vigueur depuis 2015. Les amendes pour cela s'élèvent à environ 2,4 millions de francs.

Les voitures neuves importées en Suisse n'ont toujours pas atteint la valeur cible en matière d'émissions.

Depuis le 1er juillet 2012, la Suisse applique, comme l'UE, des prescriptions en matière d'émissions de CO2 pour les voitures de tourisme neuves : d'ici 2015, les émissions des voitures de tourisme immatriculées pour la première fois en Suisse auraient ainsi dû être réduites en moyenne à 130 grammes de CO2 par kilomètre. Les importateurs suisses d'automobiles n'ayant pas atteint cette valeur cible moyenne en 2015, ils l'ont également manquée en 2016.

Au cours de l'année d'exécution 2016, quelque 319`300 voitures de tourisme (VT) ont été contrôlées pour savoir si elles atteignaient l'objectif fixé par les prescriptions sur les émissions de CO2. Il s'agissait de véhicules neufs ainsi que de véhicules immatriculés pour la première fois à l'étranger moins de six mois avant le dédouanement en Suisse. La flotte immatriculée se composait d'environ 1`500 voitures de tourisme de petits importateurs et d'importateurs privés et d'environ 317`800 voitures de tourisme de 89 grands importateurs enregistrés.

Les émissions moyennes de CO2 des 319`300 voitures neuves se sont élevées à environ 134 g CO2/km (2015 : 135 g CO2/km). L'objectif de 130 g CO2/km en vigueur depuis 2015 pour l'ensemble de la flotte a donc de nouveau été manqué de peu en moyenne. En revanche, seuls 19 des 89 grands importateurs enregistrés ont dépassé leurs objectifs individuels (2015 : 26 sur 93), la plupart d'entre eux de moins de 4 g/km.

Les émissions de CO2 de l'ensemble de la flotte de voitures neuves de 134 g CO2/km sont inférieures d'environ 1% à celles de l'année précédente (voir aussi le communiqué de presse d'aujourd'hui sur la consommation de carburant des voitures neuves 2016). Cela correspond au taux de réduction le plus bas depuis 2006. L'une des raisons de cette baisse hésitante réside dans le fait que les prescriptions ne sont pas encore renforcées : La valeur cible de 130 g/km et la part de la flotte concernée par les sanctions sont restées les mêmes qu'en 2015. Seuls les "supercrédits" (prise en compte multiple pour les VP émettant moins de 50 g de CO2/km) ont été supprimés par rapport à l'année précédente. En 2015, le facteur de pondération des supercrédits était encore de 1,5.

Sur le marché des voitures de tourisme, les parts des importateurs parallèles et directs ont fortement fluctué avant et après l'entrée en vigueur des prescriptions sur les émissions de CO2 en 2012. Depuis 2013, la part est cependant restée constante à environ 7 % de toutes les nouvelles immatriculations et reste donc du même ordre de grandeur qu'en 2011, avant l'introduction des prescriptions sur les émissions de CO2.

Montant de la sanction et coût de l'exécution

Les sanctions perçues s'élèvent au total à environ 2,4 millions de francs (2015 : 12,6 millions de francs). Le produit total des sanctions est compensé par des frais d'exécution d'environ 1,3 million de francs (2015 : 1,5 million de francs). Au total, il en résulte pour 2016 un produit net de 1,1 million de francs (2015 : 11,1 millions de francs), qui est réparti entre la Suisse et la Principauté de Liechtenstein en fonction du nombre d'immatriculations de véhicules et d'importateurs (part de la Principauté de Liechtenstein : 2`000 francs, 2015 : 83`000 francs). Le produit net suisse de l'année d'exécution 2016, soit 1,1 million de francs, sera affecté en 2018, sous réserve de la décision du Conseil fédéral concernant l'entrée en vigueur, au fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (NAF) en tant que solution succédant au fonds d'infrastructure.

Watt d'Or : appel d'offres en cours

Le Watt d'Or, la prestigieuse distinction de l'Office fédéral de l'énergie, sera décerné pour la onzième fois le 11 janvier 2018. Des initiatives et des projets énergétiques surprenants, innovants et tournés vers l'avenir sont demandés : les propositions peuvent être soumises jusqu'à fin juillet 2017.

Les candidatures pour le Watt d'Or 2018 sont acceptées dans quatre catégories :

  1. Technologies énergétiques
  2. Énergie renouvelable
  3. Mobilité efficace sur le plan énergétique
  4. Bâtiment et espace

Pour remporter l'un des prix convoités, il faut convaincre le jury de haut niveau que son projet est innovant, mais aussi surprenant ou audacieux et qu'il peut motiver d'autres personnes à l'imiter. Et surtout, chaque projet potentiellement gagnant doit apporter une contribution très particulière à l'avenir énergétique de la Suisse.

Peuvent se porter candidats les communes, les villes, les cantons, les associations et fédérations, les particuliers, les petites et grandes entreprises ou les organisations scientifiques, sociales, environnementales, politiques et culturelles. Les propositions soumises doivent être actuelles, c'est-à-dire que des activités décisives doivent avoir eu lieu entre août 2016 et juillet 2017. Les propositions peuvent être soumises à l'Office fédéral de l'énergie jusqu'au 31 juillet 2017, tout simplement en remplissant un formulaire en ligne.

Pour plus d'informations sur les critères et les catégories, ainsi que pour le formulaire de candidature, veuillez consulter le site Internet suivant www.wattdor.ch.

Publication du guide sectoriel de l'économie de l'environnement

Le Guide des branches de l'économie de l'environnement 2017 offre pour la première fois une vue d'ensemble des acteurs de la branche de l'environnement et des cleantech en Suisse. La publication entend ainsi contribuer à la mise en réseau et aux échanges d'une branche en plein essor.

Le nouveau guide sectoriel de l'économie de l'environnement offre un "Who's Who" du secteur de l'environnement.

La votation fédérale sur la loi sur l'énergie a montré dans quelle direction le vent souffle. Le changement de valeurs vers la durabilité va toutefois bien au-delà de la politique et de la société. La prise de conscience que seuls ceux qui vivent le principe de durabilité peuvent avoir du succès économique à long terme s'impose de plus en plus dans tous les secteurs économiques, que ce soit sur le marché bio en croissance constante, le secteur solaire ou le marché des placements durables.

Mais quels sont les biens et services qui servent à la protection de l'environnement et du climat ? Comment ces groupes de biens peuvent-ils être répertoriés et catégorisés ? Quelles sont les organisations, les fédérations sectorielles et les associations qui se trouvent derrière ?

L'OrTra Environnement répond à ces questions dans le "Who's Who" de la branche de l'environnement et des cleantech : le guide de la branche de l'économie de l'environnement 2017. Sur plus de 90 pages, les acteurs de la gestion du recyclage et des déchets rencontrent les organisations de la gestion de l'eau, les musées de la nature les bureaux d'études durables. Un chapitre est consacré au secteur des énergies renouvelables, tandis qu'un autre traite des autorités de protection de l'environnement et de la nature.

La diversité des organisations qui se sont positionnées dans le domaine de l'efficacité des ressources et de l'énergie est impressionnante. Comme l'économie de l'environnement est un secteur transversal, sa mise en réseau et sa description sont d'autant plus exigeantes. C'est pourquoi le guide sectoriel de l'économie de l'environnement 2017 est un outil d'orientation important pour tous les secteurs économiques et les spécialistes au sein des secteurs et le long des chaînes de création de valeur. Le guide sectoriel doit animer les échanges entre les acteurs qui ont pris conscience de l'évolution de la situation. Il doit offrir aux individus une possibilité de participer aux tendances et aux développements durables, quelle que soit la forme qu'ils prennent.

Le guide de l'économie de l'environnement sera publié pour la première fois en 2017. Il sera continuellement développé au cours des prochaines années. D'autres secteurs économiques suivront la tendance de l'efficacité des ressources et de la compatibilité avec le climat, et des acteurs nouvellement créés apparaîtront au grand jour.

Sur professionnelsdel'environnement.ch le leader du secteur se situe en tant que PDF à télécharger (2.8 MB).

Texte : OrTra Environnement

Les conventions d'objectifs aident à économiser l'énergie

Les entreprises à forte consommation d'électricité peuvent se faire rembourser le supplément réseau pour la promotion des énergies renouvelables - si elles concluent une convention d'objectifs contraignante pour augmenter l'efficacité énergétique. Un nouveau rapport le montre : La stratégie est payante.

Les entreprises à forte consommation d'électricité réalisent des économies d'énergie massives grâce aux conventions d'objectifs.

Depuis 2009, les entreprises suisses grandes consommatrices d'électricité peuvent se faire rembourser tout ou partie du supplément réseau destiné à promouvoir les énergies renouvelables. En raison d'une révision de la loi sur l'énergie décidée par le Parlement, davantage d'entreprises peuvent bénéficier de ce remboursement depuis janvier 2014, mais elles doivent pour cela conclure avec la Confédération une convention d'objectifs contraignante sur dix ans pour augmenter leur efficacité énergétique. En 2014, 61 entreprises ont fait usage de cette possibilité et en 2015, 104 entreprises. Le montant remboursé était de 21,1 millions de francs en 2014 et de 45,4 millions de francs en 2015. Les chiffres pour 2016 sont encore incomplets ; la somme remboursée devrait se situer entre 54 et 68 millions de francs. Dans les conventions d'objectifs convenues jusqu'à fin 2016, 174 entreprises se sont engagées à augmenter leur efficacité énergétique à 104 pour cent. C'est ce qui ressort d'un rapport que le Conseil fédéral a approuvé lors de sa séance du 2 juin 2017.

Par le postulat 15.4085 "Conséquences du remboursement des suppléments sur les coûts de transport des réseaux à haute tension" du 3 novembre 2015, la CEATE-N a demandé au Conseil fédéral de présenter dans un rapport les conséquences du remboursement du supplément réseau sur l'économie, le nombre d'entreprises qui se sont vu rembourser le supplément réseau, le montant des remboursements et les gains d'efficacité obtenus grâce aux conventions d'objectifs conclues.

Supplément réseau

Depuis 2009, la construction d'installations de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables (photovoltaïque, biomasse, énergie éolienne, petite hydraulique, géothermie) est encouragée par l'Etat en Suisse. Les consommateurs d'électricité paient pour cela un supplément sur chaque kilowattheure d'électricité consommé. Ce supplément, appelé supplément réseau, était jusqu'à présent limité à 1,5 centime/kWh maximum. Avec la nouvelle loi sur l'énergie, approuvée par les citoyens suisses le 21 mai 2017 et qui devrait entrer en vigueur en 2018, le supplément réseau passera à 2,3 centimes/kWh maximum.

Remboursement pour les entreprises grandes consommatrices d'électricité

Les entreprises à forte consommation d'électricité peuvent se faire rembourser le supplément réseau : Les entreprises dont les coûts d'électricité s'élèvent à au moins 10% de leur valeur ajoutée brute peuvent demander un remboursement complet. Pour les coûts d'électricité compris entre au moins 5% et moins de 10% de la valeur ajoutée brute, le supplément réseau payé est partiellement remboursé.

Convention d'objectifs pour l'amélioration de l'efficacité énergétique

Le remboursement doit être demandé par requête auprès de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) dans les six mois suivant la clôture de l'exercice. Les conditions sont que le montant remboursé soit d'au moins 20 000 francs par an et que l'entreprise s'engage à augmenter son efficacité énergétique dans une convention d'objectifs contraignante avec la Confédération.

La condition selon laquelle une convention d'objectifs doit être conclue pour le remboursement n'a été introduite qu'au début de l'année 2014 avec la mise en œuvre de l'initiative parlementaire 12.400 (révision de la loi sur l'énergie du 21 juin 2013).

En signant une convention d'objectifs, les entreprises s'engagent à mettre en œuvre des mesures d'efficacité énergétique rentables. Dans le domaine des processus, il s'agit de mesures qui présentent un temps de retour sur investissement inférieur à quatre ans et, dans le domaine des infrastructures, inférieur à huit ans. De plus, selon la loi sur l'énergie en vigueur, le consommateur final doit investir au moins 20% du montant remboursé dans les trois ans suivant l'acceptation de la demande dans des mesures supplémentaires qui sont juste non rentables. Cette obligation disparaîtra avec la nouvelle loi sur l'énergie à partir de 2018.

Nombre d'entreprises et montants remboursés

Le rapport en réponse au postulat 15.4085 présente la situation au 7 février 2017.

Le remboursement est calculé par exercice. Le montant du supplément réseau applicable au cours de l'exercice concerné est déterminant. Le supplément réseau était de 0,6 centime/kWh en 2014 et de 1,1 centime/kWh en 2015. Pour les entreprises dont l'exercice n'est pas l'année civile, le montant du remboursement se compose au prorata temporis du supplément réseau de deux années civiles.

Exercice 2014 : Pour les exercices clos en 2014, le montant total des remboursements s'élevait à environ 21,1 millions de francs*. Au total, 61 entreprises ont reçu un remboursement, dont 39 avec un remboursement complet (17,9 millions de francs au total) et 22 avec un remboursement partiel (3,2 millions de francs).

Exercice 2015 : pour les exercices clos en 2015, le montant total des remboursements s'est élevé à environ 45,4 millions de francs*. Au total, 104 entreprises ont reçu un remboursement, dont 61 avec un remboursement complet (39 millions de francs au total) et 43 avec un remboursement partiel (6,4 millions de francs).

Exercice 2016 : pour les exercices clôturés en 2016, peu de données étaient encore disponibles en février 2017. Les entreprises ne peuvent déposer les demandes qu'après l'approbation et la révision des comptes annuels (au plus tard six mois après la clôture de l'exercice ; donc jusqu'au 30 juin 2017 pour la clôture au 31 décembre 2016). Le montant total des remboursements pour l'exercice 2016 devrait se situer entre 54 et 68 millions de francs au maximum. Des indications plus précises sur les montants remboursés ne seront possibles que vers la fin de l'année 2017, lorsque la majeure partie des demandes de remboursement aura été examinée.

*Quelques cas de remboursement pour les exercices 2014 et 2015 ne sont pas encore clos en raison de clarifications ou de procédures judiciaires encore en cours. En conséquence, les chiffres peuvent encore varier légèrement.

Effets énergétiques des conventions d'objectifs

Fin 2016, 174 entreprises avaient conclu une ou plusieurs conventions d'objectifs. Les conventions d'objectifs sont conclues pour une durée de 10 ans. Les chiffres clés relatifs à l'efficacité énergétique prévisionnelle et à la consommation d'énergie prévisionnelle se réfèrent à l'année cible à la fin des 10 ans.

La somme de la consommation d'énergie totale pondérée prévue (la consommation d'énergie est pondérée à des fins de comparaison) et de la somme de l'effet des mesures pondéré prévu pour toutes les conventions d'objectifs permet d'obtenir une augmentation de l'efficacité énergétique totale de 100 à 103,7 pour cent pendant la durée de 10 ans. Cette valeur représente l'augmentation effectivement convenue de l'efficacité énergétique globale sur l'ensemble des conventions d'objectifs. Jusqu'à la fin de la durée des conventions d'objectifs, les 174 entreprises se sont donc engagées à prendre des mesures d'efficacité énergétique (économies prévisibles d'énergie primaire) à hauteur de 881,9 gigawattheures. En conséquence, la consommation d'énergie finale prévue de ces entreprises pour l'année cible s'élève au total à environ 23 590 gigawattheures. Ce chiffre comprend l'électricité, les combustibles fossiles et biogènes ainsi que le chauffage urbain.

Le mécanisme de sanction strict - si l'objectif d'efficacité n'est pas atteint, la totalité de la somme remboursée doit être remboursée - a pour conséquence que les objectifs sont fixés à un niveau plutôt bas. L'expérience montre toutefois que les objectifs d'efficacité convenus sont généralement dépassés dans la pratique. Les entreprises économisent donc plus d'énergie qu'elles ne le devraient selon la convention. Comme les conventions d'objectifs sont conclues pour une durée de dix ans, la période de deux ans est toutefois trop courte pour pouvoir tirer des conclusions probantes à ce sujet.

Obligation d'investir dans des mesures supplémentaires

Conformément à la loi en vigueur, il existe l'obligation d'investir 20% de la somme remboursée dans des mesures supplémentaires. Il s'agit de mesures avec un délai de récupération de quatre à huit ans pour les mesures de processus et de huit à douze ans pour les mesures d'infrastructure. Les investissements doivent être effectués au plus tard trois ans après l'approbation de la demande de remboursement. Les demandes de remboursement ayant été approuvées pour la première fois en 2014, les entreprises ont jusqu'en 2017 pour réaliser les investissements correspondants. C'est pourquoi il n'est pas encore possible de se prononcer sur l'obligation d'investissement et ses effets.

Source : Bund

Les placements durables connaissent une croissance supérieure à la moyenne

Selon le rapport sur le marché suisse des placements financiers durables 2017, le volume des placements durables en Suisse a enregistré une augmentation marquée de 39% par rapport à l'année précédente et s'élève à CHF266 milliards à la fin 2016. Les fonds durables représentent désormais 7% de l'ensemble du marché des fonds.

Placements financiers durables en Suisse
(en milliards de CHF). Source : Swiss Sustainable Finance

Le rapport, élaboré comme l'an dernier conjointement par le Forum pour l'investissement durable (FNG) et Swiss Sustainable Finance (SSF), examine en détail l'évolution du marché de l'investissement durable. L'augmentation de 39% est due non seulement à une croissance organique, mais aussi à une participation accrue à l'enquête. Parmi les 10 nouveaux propriétaires d'actifs pris en compte, beaucoup ont commencé leurs activités d'investissement durable courant 2016. C'est notamment pour cette raison que les actifs gérés par les investisseurs institutionnels ont augmenté de 89% l'année dernière pour atteindre 104,5 milliards de CHF. Les fonds d'investissement durable ont également connu une nette progression de 59% à 64,2 milliards de CHF, ce qui signifie que leur part du marché total des fonds a augmenté de manière significative, passant de 4% à 7%. En revanche, le volume des mandats durables a quasiment stagné, avec une croissance de 2% à 97,6 milliards de francs.
Exclusion approche la plus fréquente
L'intégration croissante des placements durables se répercute sur les approches choisies, qui sont également combinées par de nombreux investisseurs. L'exclusion de certains secteurs ou pratiques commerciales est toujours l'approche la plus souvent choisie, puisqu'elle est appliquée à 67% de tous les placements financiers durables en Suisse. Le screening basé sur des normes a détrôné l'approche de l'intégration ESG de la deuxième place et est désormais appliqué à 62% de tous les actifs durables. "De nombreux actifs nouvellement recensés fonctionnent beaucoup plus selon l'approche "Worst-out" que selon l'approche "Best-in"", explique la directrice du SSF Sabine Döbeli. "Mais comme ces approches sont généralement combinées à un dialogue actif, elles permettent néanmoins d'exercer une influence non négligeable sur la stratégie de durabilité des entreprises", ajoute-t-elle.

Focus sur les droits humains
Les droits de l'homme constituent le thème principal du rapport de marché de cette année, ce qui reflète leur importance croissante dans le monde des affaires. "Les normes les plus importantes en matière de droits de l'homme sont le Pacte mondial et les normes fondamentales du travail de l'OIT", explique Patrick Wirth, vice-président de la FNG, en décrivant les résultats d'une enquête spéciale menée auprès des participants à l'étude sur ce thème. Alors qu'avec 86%, une grande partie de tous les gestionnaires d'actifs interrogés appliquent des critères de droits de l'homme dans leurs produits durables, près d'un tiers prennent également en compte de tels critères pour leurs fonds mainstream. Les activités de l'Association suisse pour l'investissement responsable (SVVK-ASIR), qui ont débuté en 2016, sont également présentées dans le rapport de marché actuel sous forme d'étude de cas thématique.

"Dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), les placements durables jouent également un rôle de plus en plus important, car ils permettent non seulement de promouvoir des projets ou des entreprises durables spécifiques, mais aussi d'encourager une meilleure prise en compte des normes de durabilité dans l'économie au sens large", explique Sabine Döbeli, directrice du SSF. Dans ce contexte, il faut donc s'attendre à ce que les taux de croissance restent élevés à l'avenir, une attente qui est d'ailleurs partagée par les participants à l'étude.

Texte :

Swiss Sustainable Finance
Forum sur l'investissement durable

Récupération réaliste du phosphore des boues d'épuration

Un projet pilote du canton de Zurich montre que la matière première phosphore peut être récupérée à grande échelle à partir des cendres de boues d'épuration.

Boues d'épuration séchées comme base pour la récupération du phosphore. (Photo : AWEL Zurich)
Le phosphore est une matière première précieuse et rare. Jusqu'à présent, il doit être importé d'autres continents, bien qu'il y en ait beaucoup dans nos eaux usées. Un projet pilote mené par le canton de Zurich montre désormais que cette matière première peut être récupérée à grande échelle à partir des cendres issues du recyclage des boues d'épuration.

Les déchets sont des matières premières - telle est l'idée directrice de la gestion des déchets et des ressources du canton de Zurich. Pionnier dans ce que l'on appelle l'"Urban Mining", le canton de Zurich mise résolument sur la récupération de matières valorisables à partir de l'héritage de notre société.

L'une des matières premières les plus précieuses qui se retrouve encore aujourd'hui dans les déchets est le phosphore - une substance indispensable et irremplaçable pour les hommes, les animaux et les plantes. Depuis 2006, les boues d'épuration provenant des stations d'épuration des eaux usées ne peuvent plus être épandues sur les champs comme engrais, car elles contiennent trop de substances nocives. De ce fait, le phosphore contenu dans les boues d'épuration ne retourne plus dans le cycle naturel des matières. Avec son nouveau plan d'élimination des boues d'épuration, le canton de Zurich s'est fixé pour objectif d'aménager les filières d'élimination des boues d'épuration de manière à permettre une récupération ultérieure du phosphore, dans l'optique d'une gestion durable des ressources. La réalisation de l'installation centrale de valorisation des boues d'épuration à Werdhölzli à Zurich a en outre permis de réduire considérablement les coûts de traitement des boues d'épuration et d'optimiser l'utilisation énergétique à partir des boues d'épuration. En revanche, il manque encore actuellement des applications pratiques permettant de réintégrer le phosphore des cendres de boues d'épuration dans le cycle des matières valorisables.

Après le succès des essais en laboratoire, l'heure est maintenant aux essais pilotes
Pour que l'objectif fixé pour le phosphore puisse également être atteint, le canton de Zurich a largement contribué au développement d'un nouveau procédé qui extrait le phosphore des cendres de boues d'épuration de manière écologique et le rend réutilisable. Grâce au nouveau procédé développé, le phosphore peut être réintroduit dans le cycle des matières valorisables sous forme d'acide phosphorique de haute qualité. Outre la production d'engrais, les domaines d'application potentiels de l'acide phosphorique sont par exemple l'industrie alimentaire et fourragère ainsi que d'autres processus industriels.

Après avoir réussi en octobre 2015 la première production d'acide phosphorique de haute qualité à partir de cendres de boues d'épuration zurichoises, les connaissances relatives à l'exploitation en continu du procédé dit Phos4life sont maintenant approfondies dans le cadre de l'exploitation pilote en cours. L'objectif est de rendre commercialisable la production industrielle d'acide phosphorique pur, exempt de métaux lourds, à partir de cendres de boues d'épuration.

Beaucoup plus respectueux de l'environnement
Comparé aux acides phosphoriques fabriqués de manière conventionnelle à partir de phosphate brut et utilisés aujourd'hui, l'impact environnemental de l'acide Phos4life issu des cendres de boues d'épuration indigènes est nettement plus faible. En revanche, il apparaît d'ores et déjà qu'une mise en œuvre économiquement viable ne sera possible que si les cendres sont traitées ensemble par plusieurs installations de valorisation des boues d'épuration. De plus, il faut trouver une solution pour savoir comment et par qui les coûts non couverts par le marché seront pris en charge.

 

Le recyclage augmente massivement les avantages environnementaux

Le bénéfice environnemental du recyclage a énormément augmenté au cours des 25 dernières années. C'est ce que montre le dernier rapport de performance de Swiss Recycling.

Le recyclage est important - mais son potentiel est bientôt épuisé. La prévention des déchets est l'avenir.

La Suisse est connue pour son système de recyclage avancé. A l'occasion de la Journée internationale du recyclage, Swiss Recycling montre les avantages du recyclage des matières premières en Suisse au cours des 25 dernières années.

Avantages environnementaux multipliés par 3,3 grâce au recyclage
Les quantités collectées séparément ont augmenté depuis 1992, passant d'environ 1,3 million de tonnes à plus de 3,2 millions de tonnes aujourd'hui. Mais dans le même temps, la quantité de déchets a augmenté d'environ un tiers.
Néanmoins, au cours des 25 dernières années, les bénéfices environnementaux ont été multipliés par 3,3. Le bénéfice environnemental du recyclage a donc fortement augmenté : Le recyclage en Suisse permet aujourd'hui d'économiser autant de pollution que 65% de la consommation totale de mazout en Suisse. C'est l'équivalent de 12 millions de fûts de pétrole de 200 litres chacun.
Grâce aux efforts des systèmes de recyclage, aux améliorations techniques, aux nombreuses réglementations ainsi qu'à la forte implication de la population, les bénéfices du recyclage sont aujourd'hui proches de l'optimum.

Swiss Recycling publie tous les deux ans un Rapport de performanceL'objectif est de montrer l'utilité globale du recyclage et de fournir des informations de base sur le recyclage. Cette année, l'accent est mis sur la rétrospective et les perspectives : qu'est-ce qui a changé depuis la création de Swiss Recycling en 1992 ? Quels sont les scénarios d'avenir possibles qui changeront le recyclage au cours des 25 prochaines années ?

Visser les paramètres

Le rapport présente trois scénarios d'avenir possibles : Le premier se base sur une réduction de la quantité de déchets - la prévention est au centre des préoccupations Ainsi, d'ici 2042, la quantité de déchets serait ramenée au niveau de 1992. Les biodéchets pourraient notamment jouer un rôle important : Ceux-ci représentent toujours environ un tiers d'un sac poubelle moyen. Or, ce type de déchets est particulièrement bien recyclable.

Le deuxième scénario met l'accent sur l'optimisation du recyclage, le troisième sur la qualité du produit recyclé. Le bénéfice environnemental est clairement le plus élevé dans le premier scénario : 24% de bénéfice environnemental supplémentaire pourraient être générés en évitant systématiquement les déchets ; dans les deux autres scénarios, ce ne sont que 4% et 2% de bénéfice supplémentaire pour l'environnement.

Nous passons 1,5 heure dans les transports - par jour

En 2015, la population résidante suisse a parcouru en moyenne 36,8 kilomètres par personne et par jour à l'intérieur du pays, ce qui lui a pris 90,4 minutes. La voiture reste le moyen de transport le plus important, avec une part de distance de 65%.

La mobilité intérieure de la population est restée pratiquement stable ces dernières années : En 2015, chaque habitant de 6 ans et plus a parcouru en moyenne 36,8 kilomètres par jour, soit pratiquement autant qu'en 2010. Sur les deux dernières décennies (depuis 1994), on constate toutefois une augmentation de 5,5 km, soit 18%. Le temps de déplacement quotidien (temps de trajet) a légèrement diminué entre 2010 et 2015, soit de 1,3 minute pour atteindre 90,4 minutes par personne. C'est ce qui ressort du "Microrecensement mobilité et transports", une enquête menée conjointement par l'Office fédéral de la statistique (OFS) et l'Office fédéral du développement territorial (ARE).

La voiture en tête - le train rattrape son retard

Près des deux tiers des distances quotidiennes parcourues à l'intérieur du pays, soit 23,8 kilomètres, le sont en voiture et un cinquième (7,5 km) en train. Les parts de la marche (5 %) et des transports publics routiers (4 %) sont nettement plus faibles. Toutefois, si l'on considère le temps de trajet au lieu des distances, la part de la marche augmente à plus d'un tiers (36%), alors que les parts de la voiture et du train diminuent nettement (à 41% et 8% respectivement). En moyenne, les habitants de la Suisse se déplacent à pied pendant une demi-heure par jour.

Comparé à l'année 2010, le nombre de kilomètres parcourus en voiture par personne et par jour ainsi que le taux d'occupation des voitures de tourisme sont restés pratiquement stables. Le fait que le trafic routier ait tout de même augmenté ces dernières années s'explique principalement par la croissance démographique. La distance parcourue par personne et par jour en train a augmenté de 6 pour cent entre 2010 et 2015, et même de plus de trois quarts depuis 1994 - une hausse principalement liée aux aménagements de l'offre et de l'infrastructure qui ont eu lieu. L'importance croissante du chemin de fer explique aussi en partie la réduction de la durée des trajets quotidiens.

Dans les agglomérations, les distances sont plus courtes

La longueur de la distance parcourue quotidiennement varie en fonction du groupe de population. Ainsi, les distances quotidiennes des hommes sont en moyenne environ un tiers plus longues que celles des femmes. Parmi les différents groupes d'âge, ce sont les jeunes adultes de 18 à 24 ans qui parcourent les distances les plus longues avec 48 kilomètres.

Le lieu de résidence influence également la mobilité : avec 34,8 kilomètres par personne et par jour, les habitants des agglomérations parcourent des distances nettement plus courtes que les habitants des autres régions du pays (42,5 km). En outre, ils utilisent moins la voiture et plus souvent les transports publics. Parmi les habitants des dix agglomérations les plus peuplées, les personnes vivant à Berne et à Winterthour présentent les parts de distance en transports publics les plus élevées (respectivement 34% et 33%). En ce qui concerne les déplacements à pied, Genève et Saint-Gall sont en tête avec des parts de 8 % chacune. Ces dernières années, les parts des transports publics et de la mobilité douce ont augmenté dans les agglomérations. Les projets d'agglomération cofinancés par la Confédération ont sans doute contribué à cette évolution.

Le trafic de loisirs domine - même les jours ouvrables

Les loisirs sont et restent de loin le principal motif de déplacement. Environ 44 pour cent des distances journalières parcourues en Suisse le sont dans le cadre d'activités de loisirs. Viennent ensuite les trajets domicile-travail avec une part de 24 % et les trajets pour les achats avec 13 %. Les loisirs restent de peu le principal motif de déplacement, même si l'on ne considère que les jours du lundi au vendredi.

Les habitants de la Suisse parcourent 9000 kilomètres en avion par personne et par an

Si l'on additionne toutes les distances parcourues par la population résidante suisse au cours de l'année 2015 et par personne, on obtient une distance moyenne de 24″850 kilomètres, soit plus d'un demi-tour de la Terre. Outre les distances journalières en Suisse considérées jusqu'ici, tous les voyages ainsi que toutes les distances parcourues à l'étranger sont inclus dans la mobilité annuelle. Les distances parcourues à l'étranger ont fortement augmenté ces dernières années. En 2015, elles s'élevaient au total à 11″100 km par personne, ce qui correspondait à une part de 45% de la mobilité annuelle. Les trajets en avion représentaient plus d'un tiers de la mobilité annuelle, soit 9000 km.

Bientôt un ménage sur dix possède un vélo électrique

En 2015, plus des trois quarts (78%) des ménages possédaient au moins une voiture et 65 % un vélo. Par rapport à 2010, la possession d'une voiture par les ménages a diminué de 1 point de pourcentage, celle d'un vélo de 3 points de pourcentage. Parallèlement, la part des ménages possédant un vélo électrique a triplé, passant d'un peu plus de 2 % à 7 %. Comparés aux vélos, les vélos électriques sont davantage utilisés pour se rendre au travail et moins pour les loisirs. Ils se déplacent en moyenne un quart plus vite que les vélos (17 km/h contre 13 km/h) et sont utilisés pour des trajets individuels plus longs (4,4 km contre 3,3 km).

Bases pour la politique d'aménagement du territoire et des transports

Les données collectées dans le cadre du "Microrecensement mobilité et transports" servent de base statistique pour la préparation et la validation de mesures politiques ainsi que pour des analyses approfondies du comportement en matière de transports et de leur évolution.

Source : Office fédéral de la statistique

Nouveau record pour la Fondation Suisse pour le Climat

Au premier semestre 2017, la Fondation Suisse pour le Climat alloue 1,1 million de francs à huit petites et moyennes entreprises (PME) qui développent des produits et des idées respectueux du climat. La fondation, qui existe depuis neuf ans, enregistre ainsi un nouveau record dans le soutien semestriel à l'innovation.

La Fondation Suisse pour le Climat soutient le développement d'un nouveau type de capteur solaire à air qui permet de chauffer des bâtiments industriels et agricoles ou de sécher des matières premières et des constructions. (Image : Roisatec)
Si les tuiles sont remplacées par des microcentrales éoliennes et solaires et si le carbone issu des déchets végétaux peut être enfoui dans le sol au lieu de s'échapper dans l'air sous forme de CO2, alors la Suisse et le Liechtenstein se rapprocheront de manière décisive de leurs objectifs climatiques.
Le 15 mai, la Fondation Suisse pour le Climat a annoncé son soutien à huit projets innovants de protection du climat de PME suisses et liechtensteinoises ont décidé. C'est le nombre le plus élevé depuis la création de la fondation en 2008. "L'urgence de la protection du climat fait que les marchés existants pour les produits et les concepts respectueux du climat continuent de croître et que de nouveaux apparaissent", explique Gabriele Burn, présidente de la fondation. "Les PME locales doivent pouvoir saisir cette opportunité. La protection du climat et la place économique en profiteront toutes deux".
De l'économie pour l'économie
La Fondation Suisse pour le Climat est une initiative volontaire de l'économie pour l'économie. Vingt-sept prestataires de services renommés tels que des banques, des assurances et des sociétés de conseil font des dons à la fondation, qui les attribue à des PME. Cette année, la Fondation Suisse pour le Climat peut attribuer plus de trois millions de francs. Les PME en Suisse et au Liechtenstein qui économisent de l'énergie dans leur propre entreprise ou qui développent des produits innovants pour la protection du climat sont soutenues. La Fondation Suisse pour le Climat soutient également les PME qui concluent une convention d'objectifs volontaire avec les agences de l'énergie AEnEC et act pour économiser l'énergie.
Depuis sa création en 2008, la fondation a soutenu quelque 1300 PME à hauteur de 16 millions de francs. Pour les petits projets d'économie d'énergie, les PME peuvent déposer des demandes directement sur le site Internet. Des contributions allant jusqu'à 20 000 francs sont accordées en permanence. Les grands projets d'économie d'énergie et les innovations sont approuvés tous les six mois par le conseil de fondation. Au cours du premier semestre 2017, le nombre de demandes pour des projets d'innovation approuvées a été le plus élevé de tous les semestres précédents. 
Texte de l'article : Fondation Suisse pour le Climat

 

Plus de chauffage urbain et d'eau du lac pour la ville de Zurich

La planification énergétique révisée de la ville de Zurich a été approuvée par la direction des travaux publics du canton de Zurich. Pour atteindre les objectifs de la société à 2000 watts, l'approvisionnement énergétique futur doit se passer en grande partie de sources d'énergie fossiles et émettre beaucoup moins de CO2. La ville de Zurich souhaite donc développer le chauffage urbain et les réseaux énergétiques utilisant les eaux souterraines et lacustres.

La ville de Zurich veut à l'avenir utiliser davantage l'eau de son lac.

Le plan énergétique communal indique dans quelle zone il est judicieux d'utiliser quelles sources d'énergie - de manière analogue au plan directeur pour l'urbanisation ou les transports. Sous la direction du responsable de l'énergie, la ville de Zurich a entièrement revu sa planification énergétique au cours des deux dernières années et l'a orientée vers les objectifs de la société à 2000 watts. Après le conseil municipal, la direction des travaux publics du canton de Zurich a également approuvé la planification énergétique actualisée.
Elle est contraignante pour le conseil municipal, l'administration et les fournisseurs d'énergie de la ville. Pour les propriétaires fonciers, le principe du libre choix entre les énergies renouvelables disponibles sur le site s'applique.
sources d'énergie disponibles.

Extension du chauffage urbain
La ville de Zurich veut développer le chauffage à distance à partir des centrales de chauffage à ordures ménagères en étendant et en reliant les réseaux de chauffage à distance existants des centrales Hagenholz et Josefstrasse. Si les électeurs approuvent la nouvelle conduite de raccordement prévue, la voie sera libre pour raccorder, de 2020 à 2045 environ, la zone de Milchbuck, des parties de Wipkingen et d'Oberstrass, le quartier de Gewerbeschul et des parties d'Aussersihl. A l'avenir, il est également prévu d'utiliser l'énergie des eaux usées épurées de la station d'épuration de Werdhölzli. Pour ce faire, la ville de Zurich met en place, à partir de 2020 environ, un système de chauffage urbain dans le centre d'Altstetten et dans certaines parties de Höngg. Il n'y aura toujours pas d'obligation de se raccorder au réseau de chauffage urbain. Toutefois, pour certains immeubles situés dans les zones d'extension, de nouvelles options intéressantes s'ouvrent en matière d'approvisionnement énergétique.

Utiliser les nappes phréatiques et l'eau des lacs avec des interconnexions énergétiques
Dans les quartiers densément peuplés autour du bassin du lac et dans le fond de la vallée de la Limmat, l'eau souterraine et l'eau du lac doivent être utilisées à des fins de chauffage et de refroidissement. Ces sources d'énergie seront mises à la disposition du plus grand nombre possible de copropriétés sous la forme de réseaux énergétiques. De cette manière, de nombreux bâtiments de Zurich sont déjà approvisionnés en chaleur et en froid produits de manière écologique. La ville de Zurich souhaite lancer et promouvoir d'autres réseaux énergétiques. Les prestataires de services énergétiques de la ville, ewz et Energie 360°, ainsi que les services de conseil en énergie de la ville, ont un rôle important à jouer à cet égard.

Zone d'approvisionnement en gaz inchangée
A l'exception de Zurich-Nord, la zone d'approvisionnement en gaz restera inchangée au cours des 15 prochaines années. Dans les zones de chauffage urbain, la priorité est donnée au chauffage urbain, c'est pourquoi il n'est plus prévu d'y raccorder de nouveaux immeubles au gaz. Font exception les objets dont le raccordement n'affecte pas la rentabilité du chauffage urbain. Le gaz joue toutefois un rôle important pour la couverture des charges de pointe dans les réseaux d'énergie et dans les zones telles que la vieille ville, où l'approvisionnement décentralisé en énergies renouvelables est limité et où le raccordement au chauffage urbain n'est pas rentable. La part de biogaz dans le mix gazier doit passer d'environ 7% aujourd'hui à 45% d'ici 2050. Pour que les potentiels d'amélioration de l'enveloppe des bâtiments et de l'efficacité énergétique soient exploités, la ville de Zurich propose des conseils dans le cadre du coaching énergétique pour les nouveaux raccordements au réseau de chauffage urbain ou de gaz. Celui-ci comprend également des informations sur des solutions décentralisées pour des bâtiments individuels ou des associations de voisins.

Source : Ville de Zurich

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