Comment le bois mort est exploité

Les bactéries jouent un rôle plus important qu'on ne le pensait dans la décomposition du bois mort. Cette découverte permet de mieux comprendre la fonction de la forêt en tant que réservoir de charbon.

Comment le changement de climat influence-t-il la décomposition du bois mort ? Un groupe de chercheurs s'est penché sur cette question.

Un groupe international de chercheurs, soutenu par le fonds scientifique FWF, étudie dans quelle mesure les sols forestiers servent de réservoir de carbone et comment les bactéries et les champignons interagissent à cet égard - et découvre une vie extrêmement diversifiée dans un environnement mort.

"L'abondance de micro-organismes dans le bois mort était surprenante", explique la microbiologiste Judith Ascher-Jenull. Il est bien connu qu'ils sont très nombreux dans le sol. En ce qui concerne le bois, ce bois mort qui se trouve dans les forêts et qui pourrit et se décompose lentement, les chercheurs pensaient jusqu'à présent que les champignons étaient les principaux responsables de la décomposition.

Les résultats du projet "Klimagesteuerte Abbaudynamik von Totholz auf alpinen Böden" (dynamique de décomposition du bois mort sur les sols alpins), financé par le fonds scientifique FWF, parlent cependant un autre langage. Ce qui ressort, c'est une interaction synergique entre les champignons, les bactéries et les archées. "Ce résultat de recherche est une pierre angulaire pour de futures études sur les interactions entre les champignons et les bactéries dans le bois mort et leurs effets sur le bilan carbone du sol et donc sur la productivité des forêts", explique le chef de projet Heribert Insam de l'Institut de microbiologie de l'Université d'Innsbruck.

 

Étudier les communautés microbiennes

Il est de notoriété publique que les forêts jouent un rôle important dans le stockage du carbone, c'est-à-dire qu'elles occupent une position éminemment importante dans le contexte du changement climatique mondial. Les arbres ne sont pas les seuls à stocker du carbone, le sol forestier en stocke également. Pourtant, de nombreux aspects du cycle du carbone restent encore largement méconnus.

"Ce qui nous intéresse, c'est de comprendre le système", explique Insam. C'est important, la raison en est évidente : "Les forêts comptent parmi les pools mondiaux de carbone, qui peut être soit fixé dans le sol ou dans la biomasse, soit se trouver justement dans l'atmosphère. La question qui se pose maintenant est de savoir comment le changement de climat influence la dégradation", poursuit le microbiologiste.

Pour répondre à cette question, les chercheurs d'Innsbruck ont mené une étude dans le cadre du programme international de recherche sur la santé. Projet DecAlp a travaillé en collaboration avec des géologues, des dendrochronologues (détermination de l'âge du bois) et des modélisateurs dans le Val di Rabbi. C'est là, dans le Trentin italien, sur dix surfaces de recherche situées entre 1200 et 2400 mètres d'altitude et sur des versants exposés aussi bien au nord qu'au sud, que la structure et la fonction des communautés microbiennes ont été étudiées le long de séquences climatiques sélectionnées. Insam et son groupe, composé de Judith Ascher-Jenull, María Gómez-Brandón et Tommaso Bardelli, ont utilisé les techniques et technologies les plus récentes. "La recherche sur le bois mort est un sujet de discussion depuis des décennies. Que se passe-t-il dans le bois ? Que se passe-t-il sous le bois ? Mais c'est seulement grâce aux méthodes moléculaires de détection du microbiote que nous pouvons maintenant caractériser les processus de nature bactérienne", explique Insam.

 

La température comme facteur moteur

"L'hypothèse", poursuit Ascher-Jenull, "était que les champignons avaient 'a priori' un avantage dans la décomposition du bois. Or, nous avons pu démontrer que des bactéries fixatrices d'azote sont actives dans le bois mort et apportent de l'azote aux champignons". Un composé qui agit directement sur la dégradation du bois et le stockage du carbone. Ce sont les bactéries qui poussent en quelque sorte les champignons à des performances de pointe.

"Nous avons également pu constater", poursuit Insam, "que la dégradation est plus rapide sur les pentes exposées au nord que sur celles exposées au sud". Un résultat tout à fait surprenant qui met en évidence l'importance de l'humidité par rapport à celle de la température. Et qu'est-ce que cela signifie dans le contexte du changement climatique ? Des températures plus élevées, avec la moins bonne disponibilité de l'eau qui en découle, entraînent-elles "en soi" une dégradation plus lente, un moindre stockage de carbone dans le sol ? "Notre étude est une pièce du puzzle parmi d'autres", tempère Insam. Le dispositif expérimental va maintenant être appliqué dans les Apennins, avec d'autres arbres, des hêtres au lieu de mélèzes, dans un autre climat.

Seule une méta-étude, intégrant les résultats du Val di Rabbi, des Apennins et d'autres projets de recherche, permettra de tirer des conclusions de nature plus globale.

Pour l'instant, il est clair que le bois mort en forêt n'est pas seulement essentiel au bien-être des insectes, mais qu'il joue un rôle bien plus important dans la formation des sols forestiers et dans leur fonction de stockage du carbone.

Texte : Heribert Insam, Institut de microbiologie, Université d'Innsbruck

Le biogaz suisse a le vent en poupe

En 2016, la Suisse a injecté 18% de biogaz indigène en plus dans le réseau de gaz.

Le biogaz progresse : tant la production nationale que les importations ont augmenté l'année dernière.

En 2016, les ventes de gaz naturel et de biogaz en Suisse se sont élevées à 39 029 GWh. Par rapport à l'année précédente, cela représente une augmentation de 5%, principalement due à l'augmentation des degrés-jours de chauffage (+6,7%). Le biogaz de production locale injecté dans le réseau de gaz s'est élevé à 308 GWh. C'est presque 18% de plus que l'année précédente. En raison de la demande croissante de biogaz, celui-ci est également de plus en plus importé. C'est ce qu'annonce le Association Suisse de l'Industrie Gazière ASIG.

Avec une part de plus de 13% de la consommation finale d'énergie, le gaz naturel est la troisième source d'énergie la plus importante en Suisse. Les trois quarts de la population suisse sont desservis par les quelque 20'000 kilomètres de réseaux de gaz. Un bon tiers de la consommation suisse de gaz naturel est imputable à l'industrie, qui utilise cette source d'énergie principalement pour la production de chaleur industrielle.

30% Le gaz renouvelable sur le marché du chauffage d'ici 2030

Le marché suisse du chauffage vend de plus en plus de gaz produit de manière renouvelable. En 2016, la tendance à ajouter une part fixe de biogaz au produit standard de gaz naturel (en général 5 ou 10%) s'est notamment accélérée. Aujourd'hui, de plus en plus de fournisseurs de gaz approvisionnent leurs clients avec ces nouveaux produits standard. Plusieurs fournisseurs de gaz proposent à leurs clients des pourcentages de biogaz plus élevés en option.

Avec son fonds biogaz, l'association encourage les nouvelles installations qui injectent du biogaz dans le réseau de gaz. En 2016, des subventions d'environ 2,8 millions de CHF ont été versées. Grâce à cette promotion conséquente, l'injection de biogaz augmente d'année en année en Suisse : en 2016, elle a atteint 308 GWh, ce qui représente une augmentation de près de 18% par rapport à l'année précédente (262 GWh). L'injection de biogaz ne bénéficie pas de la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC).

Ces chiffres montrent l'objectif de la branche d'ajouter davantage de gaz renouvelable au gaz naturel et de contribuer encore davantage à la réduction des émissions de CO2 ayant une incidence sur le climat grâce à la baisse constante de la teneur en carbone fossile du gaz distribué. L'industrie gazière suisse veut augmenter la part des gaz renouvelables sur le marché de la chaleur à 30 pour cent d'ici 2030. Pour ce faire, la politique doit apporter sa contribution et créer des conditions-cadres appropriées, comme la reconnaissance globale du biogaz comme énergie renouvelable dans le domaine du chauffage et une affectation partielle des taxes sur le CO2 en faveur du biogaz.

Véhicules au gaz naturel/biogaz respectueux de l'environnement

En 2016, la Suisse comptait au total 12 912 (+4% par rapport à l'année précédente) véhicules fonctionnant au bio/gaz naturel dans le respect de l'environnement. Le nombre de nouvelles immatriculations s'est élevé à 1111 véhicules (-8%). La part moyenne de biogaz dans le carburant était de 22,4% en 2016. Les véhicules propulsés au biogaz/gaz naturel émettent non seulement nettement moins de CO2, mais aussi, de manière générale, moins de polluants nocifs pour l'environnement et la santé que les véhicules à moteur essence ou diesel. Le dernier palmarès automobile de l'Association Transports et Environnement (ATE) confirme une fois de plus le caractère écologique des véhicules fonctionnant au bio/gaz naturel : en 2017, huit voitures à gaz figurent parmi les dix premières.

Immeuble collectif autosuffisant en énergie : bilan positif après le premier hiver

Le premier immeuble d'habitation autosuffisant en énergie à Brütten a passé le rude hiver sans problème : Les habitants ont toujours eu de la lumière, de l'électricité et de la chaleur.

Le premier immeuble d'habitation autosuffisant en énergie au monde a surmonté avec brio son premier hiver rigoureux. (Image : Umwelt Arena)

Le premier immeuble d'habitation autosuffisant en énergie au monde, situé à Brütten (canton de Zurich) et entièrement dépourvu de raccordements énergétiques externes, a passé sans encombre son premier test de résistance sous la forme de l'hiver le plus froid et le moins ensoleillé depuis plusieurs décennies. Les simulations correspondent à la réalité. Les résultats obtenus ont été conformes aux prévisions, tant en termes de production que de consommation d'énergie. Ainsi, les habitants de la maison de neuf familles, sélectionnés lors d'un casting, ont consommé deux fois moins d'énergie (2'200 kWh) au lieu des 4'400 kWh par appartement/an habituels dans toute la Suisse, sans pour autant devoir accepter des pertes de confort. Et ce, bien que la consommation d'énergie ait été plus élevée au départ en raison de l'humidité habituelle des maisons dans les nouvelles constructions.

Problèmes de pile à combustible résolus

Seule la fiabilité de la pile à combustible, qui produit à nouveau de l'électricité et de la chaleur à partir de l'hydrogène produit en été avec l'énergie solaire, s'est révélée insuffisante au début de la saison froide. Des ajustements appropriés et une nouvelle programmation du logiciel ont permis de remédier à ce problème. Le bilan après le premier hiver montre que - comme calculé - il n'y a qu'un déficit d'électricité de 10 pour cent, qui peut être couvert dans l'immeuble collectif autonome en énergie avec l'hydrogène produit par lui-même.

Les experts voient en outre un potentiel supplémentaire dans le réservoir d'eau thermique (stockage à long terme), qui doit être encore plus isolé afin de réduire le refroidissement par les eaux souterraines qui s'écoulent.

Avec le Projet phare "Immeuble collectif autosuffisant en énergie", Umwelt Arena et ses partenaires impliqués montrent ce qu'il est possible de faire avec la technologie déjà disponible aujourd'hui. Le projet sert de modèle et suscite un vif intérêt de la part des médias et du grand public. Les visites spéciales organisées par l'Arène de l'Environnement sur le premier immeuble d'habitation autosuffisant en énergie au monde sont donc très fréquentées. L'exposition montre la structure technique du bâtiment, les données énergétiques actuelles et présente les solutions techniques mises en œuvre dans le projet.

Texte : Environnement Arena

Placements durables : une opportunité pour les gestionnaires de fortune suisses

Le besoin des clients en investissements durables est un marché en pleine croissance. Une nouvelle étude de Swiss Sustainable Finance montre les possibilités que cela offre au Private Banking suisse.

L'investissement durable est une opportunité pour les banques privées suisses, tant sur le plan des relations avec les clients que sur le plan financier.

Le secteur suisse du private banking est en pleine évolution. Outre l'augmentation des coûts de la réglementation, les innovations en matière de fintech et la concurrence accrue avec d'autres centres financiers, l'évolution des besoins des clients y contribue également, comme le souligne Sabine Döbeli, directrice générale de Swiss Sustainable Financeexplique : "De plus en plus de clients souhaitent apporter une contribution concrète à un monde durable grâce à leurs placements. Si les banques ne répondent pas suffisamment à ce besoin, elles perdent l'occasion de miser sur un avantage concurrentiel naturel".

Une étude explique les avantages des placements durables pour les conseillers à la clientèle

Dans de sa dernière étude SSF montre donc, à l'aide de dix arguments percutants, que les placements durables représentent une chance encore inexploitée pour le Private Banking suisse. "Pour les conseillers à la clientèle, de tels placements offrent la possibilité de parler de thèmes intéressants et de préoccupations personnelles et d'approfondir ainsi la relation avec les clients", explique le Dr Falko Paetzold, Managing Director du "Center for Sustainable Finance and Private Wealth (CSP)" à l'Université de Zurich et auteur principal de l'étude, conçue par un groupe de travail de SSF. De plus, l'intégration de la durabilité dans le processus d'investissement a des effets positifs sur les résultats financiers. Elle permet par exemple d'augmenter la diversification des portefeuilles et d'améliorer ainsi le profil risque/rendement des portefeuilles.

Les représentants du secteur bancaire suisse voient un potentiel inexploité

Lors de l'événement de lancement de la publication, qui aura lieu le 22 mars à Zurich, Herbert J. Scheidt, président de l'Association suisse des banquiers (ASB), expliquera le rôle que les placements durables peuvent jouer dans le renforcement du private banking suisse. "Les placements durables sont une compétence clé naturelle pour la place financière suisse, car les attributs suisses tels qu'une qualité élevée, une grande force d'innovation et la stabilité constituent également la base des placements durables", explique-t-il en amont de la manifestation. Enfin, l'offre actuelle des banques sera soumise à un test pratique dans le cadre d'un panel : un représentant de la soi-disant prochaine génération de clients privés fortunés débattra avec des conseillers à la clientèle et des responsables de produits pour savoir si l'offre actuelle des banques peut suivre l'évolution des besoins des clients.

Dix bons arguments

 

Le site dix argumentsLes conclusions de la publication du SSF, étayées par de nombreuses études et citations de clients et de conseillers, peuvent être regroupées en trois catégories :

  • l'amélioration de l'interaction avec les clients grâce à des sujets de conversation intéressants et personnellement pertinents - en particulier en ce qui concerne la jeune génération de clients
  • l'impact positif de la durabilité sur les résultats financiers
  • la concordance avec les points forts suisses

Un court-métrage, qui s'adresse en particulier aux conseillers à la clientèle des banques et des gestionnaires de fortune, résume l'argumentation. L'étude contient en outre des outils concrets qui aident les conseillers à préparer efficacement leurs entretiens avec les clients sur les placements durables.

Texte : SSF

Protection des eaux : plus de marge de manœuvre pour les cantons

Les autorités d'exécution cantonales bénéficient d'une plus grande marge de manœuvre pour définir les espaces réservés aux cours d'eau.

Les rivières et les ruisseaux sont indispensables à la protection contre les inondations.

Le Conseil fédéral souhaite que les autorités cantonales d'exécution disposent d'une plus grande marge de manœuvre lorsqu'il s'agit de définir l'espace réservé aux eaux. A cet effet, l'ordonnance sur la protection des eaux (OEaux) a été modifiée. cinq nouvelles dispositions de la loi. Ainsi, les conditions locales spécifiques peuvent être mieux prises en compte, selon le Conseil fédéral.

L'obligation de compenser les surfaces d'assolement a également été précisée et placée en lien direct avec le plan sectoriel correspondant. Ces dispositions ont été élaborées sous la direction de la Conférence suisse des directeurs des travaux publics, de l'aménagement du territoire et de l'environnement (DTAP). Elles complètent les prescriptions qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2016. Elles permettent également d'achever la mise en œuvre de la motion 15.3001 de la CEATE-E, qui demandait une plus grande marge de manœuvre pour les cantons dans la mise en œuvre des dispositions relatives à la protection des eaux.

La délimitation de l'espace réservé aux eaux est indispensable pour que les rivières et les ruisseaux puissent remplir leurs fonctions écologiques et que la protection contre les crues soit garantie. Cette obligation a été inscrite dans la loi sur la protection des eaux, adoptée par le Parlement et entrée en vigueur en 2011, avec d'autres dispositions relatives à la renaturation des cours d'eau.

Parallèlement, la Confédération a décidé d'apporter des modifications dans les domaines de la pêche, des produits chimiques et des sites pollués.

Pêche : nouvelles espèces exotiques envahissantes et pêche électrique

Avec la modification du règlement sur le Loi fédérale sur la pêche (VBGF), cinq espèces de gobies de la mer Noire sont ajoutées à la liste des espèces exotiques envahissantes. De plus, la détention de ces gobies dans des bassins ou des aquariums sera soumise à autorisation et leur propagation active sera légalement interdite. Ces poissons se répandent depuis quelques années dans le Rhin à Bâle et y représentent une concurrence sérieuse pour les poissons et les écrevisses indigènes. Par ailleurs, la modification de l'ordonnance réglemente plus strictement l'utilisation des engins de pêche électriques et la truite du Danube est ajoutée à la liste des espèces indigènes. Cette espèce de truite est présente dans le bassin versant de l'Inn.

Produits chimiques : adaptation de la liste des produits chimiques interdits ou strictement réglementés

Conformément à la Convention de Rotterdam (Convention PIC)les exportations de produits chimiques interdits ou strictement réglementés en raison de leurs effets sur la santé humaine ou l'environnement doivent être notifiées au pays importateur. Les modifications apportées à la Règlement de la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques qui font l'objet d'un commerce international (ChemPICV) concernent notamment la liste des substances figurant à l'annexe 1, qui a été adaptée aux dernières décisions du Conseil fédéral concernant les substances interdites ou strictement réglementées en Suisse. En outre, cette liste a été mise en conformité avec les décisions des autorités fédérales selon lesquelles certaines substances actives ne sont plus autorisées dans les produits phytosanitaires et les biocides.

Sites contaminés : nouvelle mise à jour

Après 18 ans d'expérience de mise en œuvre et plusieurs révisions, l'ordonnance sur l'assainissement des sites pollués (Ordonnance sur les sites contaminés, OSites) actualisé afin d'apporter certaines clarifications et compléments techniques. A l'avenir, les concentrations d'ammonium et de nitrites ne seront plus prises en compte dans l'évaluation de la nécessité d'assainir un site pollué en ce qui concerne les eaux souterraines. Cette modification a été décidée en accord avec les cantons et les experts. Les deux polluants que sont l'ammonium et les nitrites n'ont d'importance que pour la qualité des eaux de surface. Cette modification devrait permettre de réaliser des économies de plusieurs dizaines de millions de francs sur les coûts d'assainissement.

Les quatre règlements modifiés entreront en vigueur le 1er mai 2017. Une exception est faite pour les dispositions relatives à la pêche électrique, qui n'entreront en vigueur que le 1er mai 2018.

Nettoyage propre des rues : Zurich nettoie avec des balayeuses électriques

Deux petites balayeuses à moteur électrique circulent désormais dans les arrondissements 1 et 4 de la ville de Zurich. Celles-ci sont non seulement respectueuses de l'environnement, mais aussi nettement plus silencieuses.

Les véhicules électriques de nettoyage des rues ne produisent pas d'émissions et font beaucoup moins de bruit.
(Image : ERZ)

Pour le balayage des rues et des trottoirs dans les arrondissements 1 et 4, ERZ Entsorgung + Recycling Zürich a complété sa flotte par deux balayeuses à moteur électrique. Celles-ci sont particulièrement silencieuses, neutres en CO 2-et les premières de ce type dans cette catégorie de taille. Ils permettent aux collaborateurs du service de nettoyage urbain de travailler dès quatre heures du matin dans toutes les ruelles latérales - sans pour autant nuire à la tranquillité nocturne de la population urbaine. Comparés aux véhicules de nettoyage à moteur diesel, les véhicules électriques sont environ 75% plus silencieux et ressemblent à un aspirateur en termes de ronflement. Avec ces véhicules, ERZ peut réduire non seulement le bruit mais aussi les émissions environnementales et économiser environ 14 000 litres de diesel par an et par machine, ce qui correspond à plus de 36 tonnes de CO2 correspond.

Testé sous toutes les coutures

ERZ utilise les véhicules tous les jours pendant douze heures et les recharge trois fois pendant cette période grâce à un système de charge rapide à l'éco-courant. Les véhicules de nettoyage sont en service depuis novembre 2016. ERZ tire un bilan positif : les attentes en matière de performance ont été entièrement satisfaites.

Le canton soutient le financement

Les véhicules de nettoyage à moteur électrique sont actuellement encore plus chers que ceux à moteur diesel. Grâce à une contribution financière versée au fabricant par un fonds de soutien aux projets pilotes de l'Office cantonal des déchets, de l'eau, de l'énergie et de l'air (AWEL), ERZ a toutefois pu acquérir les petites balayeuses au prix d'un véhicule à moteur diesel.

Regroupement dans la gestion des déchets

Les sociétés SRS (Swiss Recycling Services) et Helvetia Environnement, actives dans les domaines de la collecte, du tri et de la valorisation des déchets pour les communes, les entreprises industrielles, les PME et les ménages, annoncent leur fusion. Le groupe Helvetia Environnement ainsi créé entend désormais être présent sur l'ensemble du marché suisse et atteint désormais la taille critique pour réaliser les investissements nécessaires à une gestion industrielle des matières recyclables.

Les entreprises de gestion des déchets SRS et Helvetia Environnement s'uniront à l'avenir.

Quelques mois seulement après les premiers entretiens, les entreprises ont annoncé Helvetia Environnement et SRS ont annoncé le 22 février 2017 l'accord sur leur fusion. Cette alliance fait désormais des deux plus grands acteurs de Suisse romande le leader national de la branche de la gestion des déchets. SRS fera désormais partie des filiales du groupe Helvetia Environnement, avec Transvoirie, Sogetri et Leman Bio Energie.

Le management de SRS sera intégré dans le comité de direction d'Helvetia Environnement. A moyen terme, cette coopération permettra des synergies entre les quatre filiales en termes de présence géographique, d'optimisation des installations de tri des déchets et de réduction des émissions de Co2 grâce à l'utilisation de biocarburants issus des déchets.

Déjà bien établi en Suisse romande, le groupe Helvetia Environnement sera désormais actif dans tout le pays avec des agences à Bâle et Soleure, ainsi que dans les cantons de Berne, Zurich et au Tessin grâce à un réseau de partenaires. Le groupe et ses filiales emploient aujourd'hui 500 collaboratrices et collaborateurs qui servent jour après jour 17'000 clients, dont de grandes entreprises industrielles et 490 collectivités publiques. En 2017, le chiffre d'affaires devrait dépasser les 120 millions de CHF.

Helvetia Environnement a procédé à une augmentation de capital significative, à laquelle ont participé les actionnaires fondateurs ainsi que deux autres actionnaires. Il s'agit d'une part de UBS Clean Energy Infrastructure Switzerland KGK, actionnaire déjà existant, conseillé par Fontavis AG à Baar, et d'autre part d'un nouveau partenaire suisse, le fonds Reichmuth Infrastruktur Schweiz KGK. Ce fonds est géré par Reichmuth & Co Investment Management AG, dont le siège est à Lucerne.

Changement de l'environnement de marché

Les deux entreprises ont choisi de s'unir afin d'être prêtes à faire face à la concentration croissante de la gestion des déchets en Suisse. Depuis leur création, Helvetia Environnement et SRS se sont toutes deux développées en partie grâce à la croissance externe, c'est-à-dire en intégrant des entreprises locales.

La raréfaction des ressources naturelles et les réglementations de plus en plus strictes rendent la collecte, le tri et le recyclage des déchets de plus en plus complexes. Il est donc de plus en plus indispensable d'investir massivement dans du personnel qualifié et des équipes spécialisées. Ce secteur requiert des compétences professionnelles étendues et des capacités financières considérables pour répondre aux attentes des communes, des entreprises industrielles et des PME en Suisse. Qu'il s'agisse de déchets industriels comme les gravats, la ferraille, le bois et le carton ou les biodéchets, chaque filiale a besoin d'une logistique spécifique et de compétences particulières pour trier et transporter les matériaux vers les centres de recyclage appropriés.

Ainsi, la complémentarité des deux entreprises en termes de métiers et de présence géographique permettra de construire une offre de services encore plus complète. De plus, la nouvelle taille du groupe stimulera la capacité d'innovation et renforcera les relations avec les autorités et les collectivités territoriales.

Des valeurs communes

L'aspect humain est également au cœur de ce rapprochement, car les collaboratrices et collaborateurs d'Helvetia Environnement et de SRS partagent des valeurs fortes. Celles-ci s'expriment dans leur travail à travers trois composantes du développement durable :

  • Composante environnementale : Promotion du tri responsable, du recyclage et de la transformation des déchets en nouveaux matériaux ou en énergie, réduction des émissions de gaz à effet de serre.
  • Composante économique : préservation des ressources naturelles grâce à une utilisation accrue des ressources de déchets et à la production d'énergie alternative (biocarburant)
  • Volet social : amélioration de la formation, des conditions de travail et de la sécurité des collaborateurs, contribution à la réinsertion professionnelle.

Dans leur travail quotidien, les deux entreprises ont activement contribué à la mise en place d'un modèle d'économie circulaire qu'elles souhaitent désormais appliquer à l'échelle nationale.

Vincent Chapel, CEO d'Helvetia Environnement, a déclaré : "Ce rapprochement renforce la compétitivité du groupe Helvetia Environnement. L'entreprise démontre sa capacité d'anticipation et renforce sa capacité à répondre aux défis futurs de la gestion des déchets : Mise en place de centres de tri automatisés, optimisation des moyens de valorisation existants et augmentation du taux de séparation de chaque matériau. Grâce à notre nouvelle force, nous souhaitons apporter une contribution essentielle à une activité économique responsable".

Frank Blanpain, directeur de SRS, a affirmé : "La création d'une entreprise nationale permettra de mutualiser nos investissements et d'améliorer les services offerts à nos clients. De plus, cette fusion stimulera la capacité d'innovation de nos équipes qui répondent aux appels d'offres des communes et des entreprises. Nous proposerons des stratégies efficaces de gestion des déchets dans le strict respect de toutes les normes environnementales".

texte : Voxia Communication/Michael Donath

Le prix suisse du développement durable à la nage

Le nageur d'expédition et ambassadeur de l'eau Ernst Bromeis a été élu lauréat du prix suisse de la durabilité 2017 par le forum de la durabilité eco.ch. Il s'engage pour le libre accès à l'eau potable dans le monde.

Ernst Bromeis, porteur d'espoir, est ambassadeur de l'eau et nageur de frontière. (Image : eco.ch)

L'ambassadeur de l'eau et nageur d'expédition Ernst Bromeis est cette année le lauréat du Prix suisse du développement durable prix eco.ch dans la catégorie "Porteur d'espoir". eco.ch, le Forum suisse pour le développement durable, lui remettra son prix le 31 mars au théâtre de Bâle. "Nous sommes très heureux de pouvoir distinguer en la personne d'Ernst Bromeis une personnalité aussi engagée, qui s'engage depuis des années avec passion pour le libre accès à l'eau potable dans le monde", s'est réjoui Beat Jans, président de l'association eco.ch, lors de la conférence de presse de eco.ch.

Avec le prix eco.ch, l'association récompense l'engagement de personnes et d'organisations pour un avenir durable et digne d'être vécu. Ernst Bromeis a expliqué : "Le prix eco.ch est pour moi une motivation à poursuivre mon chemin personnel en tant qu'ambassadeur de l'eau. Le prix doit aussi donner de la force à tous ceux qui doutent de suivre leur propre voie et de défendre leurs propres convictions".

"Nous avons tous besoin d'eau pour vivre"
Depuis 2007, le Davosien Bromeis gère le projet "Le miracle bleu", qui met l'accent sur l'eau en tant que droit de l'homme et droit à la vie, ainsi que comme base générale de l'existence. "Rien ne nous relie plus, nous les hommes et toute vie, que l'eau. Nous avons tous besoin d'eau pour vivre. La question n'est pas de savoir si nous l'utilisons, mais comment nous l'utilisons. Cette question et ses solutions montrent toute notre responsabilité, y compris en Suisse, que nous empruntions l'eau comme source de vie ou que nous nous contentions de la consommer", a déclaré Bromeis. Régulièrement, il attire l'attention sur le droit humain à l'eau par des expéditions sur l'eau et des actions. Comme aujourd'hui, où il s'est jeté dans les flots du Rhin devant les médias réunis à Bâle, près du bac de Klingental, où il a nagé entouré de kilos de PET et d'autres déchets plastiques.

Le Rhin est pollué par les microplastiques
Cette action d'eco.ch et d'Ernst Bromeis avait pour but d'illustrer la quantité de microplastiques qui s'écoule dans le Rhin bâlois. Bien que cela ne soit pas visible à l'œil nu, le Rhin est considérablement pollué par les microplastiques, comme l'a expliqué Patricia Holm, directrice du programme Homme Société Environnement à l'Université de Bâle. Parmi les grands cours d'eau étudiés sur leur longueur, le Rhin fait partie des fleuves les plus pollués au monde. "Environ 30 kilogrammes de microplastiques, dont font partie les plus petites particules de plastique de moins de 5 millimètres, sont transportés chaque jour par le Rhin vers la mer du Nord", a-t-elle déclaré. Sur une année, cela représente 10 tonnes. Ces particules de plastique apparaissent en tant que produit intermédiaire lors de la fabrication des matières plastiques ainsi que sous forme de granulés dans les produits de nettoyage et d'entretien et se forment lors de la décomposition de plus gros morceaux de plastique dans l'environnement. Dans les océans du monde entier, où les déchets plastiques de toutes formes et de toutes tailles flottent sous forme d'îles géantes, ces particules sont ingérées par de nombreux organismes, des protozoaires aux baleines à fanons.

Ordonnance sur les accidents majeurs : l'OFEV actualise les seuils quantitatifs

Le module "Seuils quantitatifs selon l'ordonnance sur les accidents majeurs" de l'Office fédéral de l'environnement, fraîchement mis à jour, explique la procédure à suivre pour déterminer la quantité maximale d'une substance, d'une préparation ou d'un déchet spécial au sein de l'entreprise, afin de constater un dépassement des seuils quantitatifs.

Le module fraîchement publié, ainsi que le calculateur de seuil de quantité, peuvent être téléchargés sur le site Internet de l'OFEV.

L'aide à l'exécution s'adresse aussi bien aux propriétaires d'entreprises qu'aux autorités d'exécution lorsqu'il s'agit de clarifier des questions relatives au dépassement des seuils quantitatifs selon l'ordonnance sur les accidents majeurs (OPAM). Elle explique la procédure à suivre pour déterminer la quantité maximale d'une substance, d'une préparation ou d'un déchet spécial dans l'entreprise afin de constater un dépassement des seuils quantitatifs. En outre, les critères de détermination des seuils quantitatifs spécifiques aux substances et aux préparations sont discutés.

En tant qu'outil central, cette publication contient une liste qui offre un aperçu d'un grand nombre de seuils quantitatifs pour les substances et les préparations. Ceux-ci ont été déterminés par un groupe de travail sur la base des critères de toxicité humaine et écologique, des dangers physiques, de la réactivité avec l'eau et les acides ainsi que des critères pour les substances hautement actives selon l'annexe 1 de l'OPAM.

Calculateur de seuil de quantité

Le document est disponible sur le site Site web de l'OFEV en format PDF à télécharger. Sur la même page se trouve un calculateur de seuil de quantité Excel téléchargeable. En saisissant les codes H et les codes EUH d'une substance ou d'une préparation, l'outil calcule le seuil de quantité recherché.

 

Le Conseil national veut enterrer KELS

Le Conseil national suit le Conseil fédéral et rejette l'article constitutionnel sur les taxes d'incitation sur l'énergie.

Quel système permettra à la Suisse d'atteindre les objectifs de la stratégie énergétique 2050 ? La KELS ne le sera probablement pas.

Les taxes d'incitation pour gérer la consommation d'énergie sont en fait une bonne chose, comme le montre une Étude de l'EPF a récemment montré. Le Conseil national a néanmoins rejeté, comme l'avait déjà proposé le Conseil fédéral, la modification de la Constitution qui aurait permis la mise en place du système de pilotage climatique et énergétique KELS, comme le rapporte l'agence de presse ATS.

Cela ne signifie pas pour autant que le Conseil national soit fondamentalement opposé à un système d'incitation : aucun des partis ne rejette fondamentalement un tel système. Mais ils estiment que les instruments proposés par KELS sont insuffisants. C'est ce que disent aussi Chercheur en énergieLe système proposé favorise les importations d'électricité au lieu d'encourager le développement des énergies renouvelables dans le pays.

Avenir incertain

On ne sait pas encore ce qui remplacera la RPC pour remplacer la rétribution à prix coûtant du courant injecté et pour atteindre les objectifs de la stratégie énergétique 2050. Le Conseil fédéral veut toujours un système d'incitation. Le PS et les Verts demandent que les mesures actuelles comme la taxe sur le CO2 soient développées et qu'elles soient également prélevées sur les carburants. Parallèlement, les énergies renouvelables doivent être davantage encouragées. Le PVL souhaite un système d'incitation sans modification de la Constitution, qui serait introduit progressivement. Le PDC, le PBD et le PLR reconnaissent que des mesures sont nécessaires. Seule l'UDC recule devant de telles mesures.

Le conseiller fédéral Ueli Maurer veut toutefois poursuivre sans œillères idiologiques : Après la fin probable de la KELS, il faudra trouver des solutions pragmatiques pour se rapprocher des objectifs parfois contradictoires d'un approvisionnement énergétique sûr, bon marché et respectueux de l'environnement.

La Fondation suisse de l'énergie SES salue cette décision et demande un système d'incitation pour le développement des énergies renouvelables.

Voici les appareils de réfrigération commerciale les plus efficaces sur le plan énergétique

Le projet de réfrigération commerciale ProCold, soutenu par la Suisse et l'UE, a désigné le 7 mars les lauréats des appareils de réfrigération commerciale les plus efficaces sur le plan énergétique actuellement disponibles sur le marché.

Les congélateurs et réfrigérateurs commerciaux ont une consommation d'énergie considérable. De tels appareils prêts à brancher sont utilisés dans presque tous les supermarchés, hôtels, restaurants, bars ou cantines. Même un produit moyennement efficace présente une consommation d'électricité élevée et entraîne des coûts d'électricité importants pour les exploitants. La consommation d'électricité des appareils inefficaces peut être réduite de 30 à 50 % avec de nouveaux appareils. "Dans certains cas, des appareils efficaces et fermés permettent d'économiser plusieurs milliers de francs, calculés sur leur durée de vie", explique Maike Hepp de Topten, la plateforme indépendante pour les appareils électriques basée à Zurich.

Le projet de réfrigération commerciale ProCold a récompensé les réfrigérateurs commerciaux les plus efficaces sur le plan énergétique dans cinq catégories : Les réfrigérateurs de stockage, les refroidisseurs de boissons, les petits bacs à glaces, les réfrigérateurs de vente ainsi que les distributeurs automatiques réfrigérés avec façade en verre.

Énergie réduite de moitié

Avec le projet ProCold, le projet Topten, qui existe depuis de nombreuses années, élargit sa gamme aux catégories d'appareils de réfrigération commerciale. Il est soutenu par le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) ainsi que par "Horizon 2020" - le plus grand programme "Research and Innovation" de l'UE.

"Les prix décernés aux réfrigérateurs primés montrent clairement que l'efficacité énergétique est toujours rentable et qu'elle va de pair avec l'innovation des produits", a déclaré Stamatis Sivitos, chargé de projet à la Commission européenne. Le développement ne s'arrête pas, des progrès technologiques sont constamment réalisés. C'est également l'un des objectifs du concours ProCold. Les produits sont tous reconnaissables au label énergétique et à l'écoconception de l'UE ; ils correspondent à la meilleure norme en matière d'énergie. En Suisse, l'achat d'appareils de réfrigération commerciaux prêts à brancher est soutenu jusqu'à 25% du prix d'achat par le programme d'encouragement ProKilowatt sous la direction de l'Office fédéral de l'énergie.

Les modèles gagnants

- Catégorie Réfrigérateurs de stockage pour cuisines professionnelles : Gram Superior Plus K 72 G.

- catégorie des réfrigérateurs de vente pour supermarchés, cantines ou boulangeries : Carrier Optimer 0948LG R290.

- catégorie des refroidisseurs de boissons : Liebherr FKDPv 4503.

- Catégorie Coffre à glaces : Liebherr GTEP 3302.

- Catégorie distributeurs automatiques avec façade en verre : Sielaff GF Robimat XM.

Tous les produits se trouvent sur topten.ch, une plateforme indépendante qui permet aux professionnels et aux particuliers de trouver les meilleurs appareils électriques en termes d'efficacité énergétique, de faible impact environnemental et de qualité.

 

le texte : Topten

Nestlé veut développer le PET biosourcé

Nestlé veut développer une bouteille en plastique durable en collaboration avec deux autres partenaires. L'objectif est un matériau PET issu de la biomasse. Seuls les déchets biologiques seront utilisés.

A l'avenir, les bouteilles PET seront fabriquées à partir de la biomasse.

Les deux plus grands fournisseurs d'eau en bouteille, Danone et Nestlé Wasser, veulent s'associer à la startup californienne Matériaux d'origine développer une bouteille en PET renouvelable 100% qui puisse être utilisée à l'échelle commerciale. Le projet utilise de la biomasse issue de déchets - comme du carton usagé ou de la sciure de bois. Ainsi, la fabrication des bouteilles ne devrait pas nécessiter de ressources et de terres supplémentaires, ni être détournée de la production de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux.

Utiliser des ressources durables

L'objectif est de parvenir à une économie circulaire pour les emballages, selon le directeur du développement de Danone, Frédéric Jouin. Cela doit se faire d'une part par l'utilisation de ressources durables, et d'autre part par un deuxième recyclage de tous les matériaux plastiques. "Nous pensons qu'il est possible de remplacer les matériaux fossiles traditionnels par des matériaux d'emballage biosourcés", explique Jouin. Les nouvelles bouteilles doivent être aussi légères, transparentes, recyclables et compatibles avec leur contenu que le PET actuel.

La technologie actuelle permet d'utiliser environ 30% de PET biosourcé dans la production de bouteilles. Le nouveau développement devrait permettre d'augmenter cette proportion à 100%. Origin Materials parvient jusqu'à présent à fabriquer des produits pilotes contenant jusqu'à 80% de matériau biosourcé ; la production commerciale de bouteilles contenant 60+% de PET biosourcé devrait démarrer en 2018. Dans un premier temps, 5000 tonnes de ce nouveau matériau seront mises sur le marché. La vision de l'alliance est de produire commercialement des bouteilles en PET contenant au moins 95% de PET biosourcé d'ici 2020.

D'ici 2022, il est prévu de produire des bouteilles d'eau contenant jusqu'à 95% de PET biosourcé.

Technologie ouverte

Les produits de Danone et de Nestlé ne seront pas les seuls à bénéficier d'un emballage plus durable à l'avenir : Selon l'alliance, cette technologie sera mise à la disposition de l'ensemble de l'industrie des boissons.

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