Les femmes entrepreneures dans la succession - réussies, motivantes et sous-représentées

Les meilleures pratiques dans une perspective familiale et externe étaient au centre de l'assemblée générale du CHDU de cette année. Avec Anita et Svenja Stebler, Kehrer Stebler AG (s : stebler), ainsi que Carmen Alvarez et Nadine Zdych, Alemania Deutschschule AG, l'association faîtière suisse pour la succession d'entreprise a présenté des femmes entrepreneurs ayant réussi dans les deux scénarios de succession. La table ronde a été complétée par Andreas Camenzind, directeur d'investissement de la fondation de placement Renaissance, qui assure la succession des PME suisses grâce à un modèle d'investissement unique en son genre. La conclusion des interviews et du panel, animés par la vice-présidente de la CHDU Carla Kaufmann, a été claire : les solutions de succession sont une alternative attrayante à la création d'entreprise - plusieurs femmes entrepreneurs l'ont reconnu et mis en œuvre avec succès. Leurs histoires sont encore trop peu connues. Il est donc d'autant plus important de renforcer leur rôle de modèle et leur pouvoir d'attraction sur le marché suisse de la succession, ce à quoi s'emploie la CHDU.

Ne jamais "devoir être"

"Le volontariat absolu a été dès le début la base décisive de notre processus de succession. Il était important pour nous que notre fille Svenja puisse choisir sa voie professionnelle sans attentes", souligne Anita Stebler, CIO & CFO de Kehrer Stebler AG. Après des expériences dans d'autres entreprises, Svenja Stebler a délibérément choisi de prendre la relève. Aujourd'hui, elle est responsable de projets de numérisation et déléguée du CA de Kehrer Stebler AG. "La succession n'est pas seulement une tâche entrepreneuriale, mais aussi une tâche économique globale. Si nous agissons aujourd'hui avec intelligence, nous assurerons demain les emplois, l'innovation et la qualité du site. C'est d'autant plus agréable que Svenja s'implique dans ce contexte en tant que co-constructrice", déclare Anita Stebler.

Mieux vaut suivre que fonder

Face au fait que neuf start-ups sur dix échouent, les anciennes investisseuses Carmen Alvarez et Nadine Zdych ont délibérément choisi la voie de la succession d'entreprise. "L'offre de reprise d'Alemania Deutschschule AG était inattendue - mais il est vite apparu clairement qu'il s'agissait d'une opportunité de développer un modèle commercial existant pour le rendre viable et de renouer avec le succès économique. Pourquoi partir de zéro si l'on peut construire sur l'existant ?", résume la co-CEO Nadine Zdych. Aujourd'hui, Alemania Deutschschule AG est l'un des principaux fournisseurs de cours d'allemand en Suisse.

Quand les femmes entrepreneurs écrivent l'avenir

Pour la fondation de placement Renaissance, la culture d'entreprise, la force d'innovation et la continuité comptent parmi les principaux facteurs de réussite du processus de succession. "Grâce à notre accompagnement de longue date des successions intrafamiliales et externes, nous connaissons de nombreux exemples de femmes entrepreneurs qui ont marqué les entreprises de manière décisive - l'un des exemples les plus impressionnants est celui de Solo Swiss SA, où la fille, après avoir repris l'entreprise de son père, a mis en œuvre avec succès le redressement de l'entreprise avant que nous ne puissions la reprendre dans un état viable", explique le directeur des investissements Andreas Camenzind. Renaissance s'engage en outre de manière ciblée pour l'égalité des chances de carrière - par exemple par des initiatives de formation avec des places d'apprentissage dans des métiers techniques, des projets tels que Les femmes dans l'industrie chez Condis SA ou le soutien financier pour la garde d'enfants. "Nous soulignons ainsi que notre stratégie ESG à long terme n'est pas un nice-to-have mais fait partie intégrante de nos activités", explique Camenzind.

C'est justement dans les situations de succession que l'on voit comment des impulsions fraîches et de nouvelles idées stimulent la force d'innovation et la résistance des PME suisses et les rendent uniques. Une raison de plus pour motiver les entrepreneurs à prendre la relève, constate la CHDU.

Source : CHDU